Un match nul triste et de mauvais goût, totalement indigne d’un demi-finaliste des Championnats d’Europe ou d’un dernier finaliste de la Coupe du monde 2022. Ce jeudi soir au Stade de France, les Bleus ont concédé le partage des points (0-0) face à Israël. Ligue des Nations, le premier point de cet adversaire dans ce tour de qualification. Après la rencontre, Didier Deschamps, sélectionneur de l’équipe nationale, est venu faire le point sur cette amère soirée.
Accordez-vous des circonstances atténuantes à votre équipe en raison du contexte ?
DIDIER DESCHAMPS. Nous n’accepterons pas de circonstances atténuantes. Nous savions à quoi nous attendre. On aurait pu faire plus contre un adversaire groupé. Nous n’avions pas l’efficacité. Notre première période a été un peu trop calme. Nous avons mis trop de temps dans le jeu vers l’avant. Je ne serai pas satisfait de ce que nous avons fait. Nous aurions dû gagner de toute façon. Nous aurions pu faire mieux.
Etes-vous satisfait de l’investissement des jeunes joueurs qui comptent peu d’apparitions ?
C’est dans le temps de jeu qu’il y a des niveaux à atteindre. Je l’envisage d’un point de vue collectif et non individuel. Cela doit leur être utile. S’ils étaient immédiatement fantastiques…
Warren Zaïre-Emery était plus grand sur le terrain qu’au PSG. Pour ça ?
Il a l’habitude de se projeter avec son club. Il était en soutien de Kolo Muani contre un bloc bas. Il a du volume et de l’intelligence, il a failli marquer. Warren a cette qualité de pouvoir avoir un impact dans les trente derniers mètres de l’adversaire. Il a également des qualités de tir et de passe.
La première période a été lente. Avez-vous bousculé vos joueurs à la mi-temps ?
Je leur ai dit, oui. Ce n’était pas ce qui était prévu. Il nous a fallu trop de temps pour accélérer et prendre le rythme. Nous ne l’avons pas fait assez souvent. Nous avons commencé à le faire en seconde période.
Envie de turnover dans une Italie où la première place reste accessible avec trois buts d’écart ?
Je ne sais pas. Même si nous avions gagné ce soir, il y aurait eu des changements. Je dois faire le point et attendre le dernier entraînement de samedi. En trois jours, ce n’est pas facile. Les joueurs sont fatigués car ils viennent de trois semaines à trois matchs par semaine. Les organisations sont très demandées, même si ce n’est pas une excuse, je préviens.
Qui peut devenir un leader technique dans le milieu ? C’est le quatrième 0-0 de l’année, est-ce la pire année de votre management au niveau du jeu ?
Je vous laisse faire votre propre analyse. Nous sommes allés 0-0. Je ne me contenterai pas de ne pas encaisser de but. Les milieux de terrain ont des profils différents. Cama (Eduardo Camavinga) n’est pas Warren (Zaïre-Emery) et Warren n’est pas N’Golo (Kanté). Je ne vois aucun problème dans ce sens. Ils n’ont pas le même profil.
Ne manquez-vous pas un match marquant en 2024 ?
Vous vous souviendrez de ce dont vous voulez vous souvenir. Ce n’était pas facile, oui. Dans la Ligue des Nations, il y avait une volonté de voir beaucoup de joueurs, ce qui ne va pas dans le sens d’une expression collective. Nous sommes qualifiés pour les quarts de finale de la Ligue des Nations et nous voudrons jouer le meilleur match possible en Italie contre un adversaire qui nous a fait mal au Parc des Princes en septembre.
Kylian Mbappé est-il absent de votre équipe ?
Est-ce qu’on vous a posé cette question ? Laissez-le tranquille.
Que pensez-vous de cette ambiance ?
Le contexte était ce qu’il était. Nous ne voulons pas le revivre. Ce n’est pas une excuse et nous devons y remédier. Le Stade de France a l’habitude d’être plein. Là, le contexte était lourd et pesant.