Un an après la mort de ce jeune rugbyman, tué d’un coup de couteau lors d’un bal d’hiver à Crépol, le collectif d’extrême droite annonce la tenue d’un rassemblement non autorisé par la préfecture, le 30 novembre, à Romans-sur-Isère.
Des tracts invitant à la manifestation sont arrivés sur un marché de Valence il y a deux semaines et à Romans-sur-Isère, une ville voisine de la préfecture de la Drôme. Ils ont ensuite progressivement inondé les réseaux sociaux. Le collectif d’extrême droite « Giustizia per la nostra » est à l’origine de cette initiative, qui comprend un hommage au jeune Tommaso le 30 novembre à Romans. A ce jour, leur projet de collecte n’a fait l’objet d’aucun dépôt auprès de la préfecture de la Drôme. Il dit de surveiller « avec vigilance » l’initiative, qui pour l’instant n’a pas été interdite.
De leur côté, Mes Élise Rey-Jacquot et Bilel Hakkar, avocats de certains des prévenus dans l’affaire du meurtre de Thomas, ont déposé plainte cette semaine auprès du parquet de Valence pour des faits pouvant être qualifiés de « provocation publique, discrimination ou haine raciale » et pour « outrage ». public discriminatoire ».
« Thomas avait vécu 16 ans avant de perdre la vie, kidnappé par une bande de racailles descendue de la Cité de la Monnaie à Romans-sur-Isère »» désigne le collectif d’extrême droite au dos de la première série de tracts distribués à Valence, qui prévoyait alors une manifestation le 16 novembre. Soit à deux jours de l’anniversaire du meurtre du jeune joueur du club de rugby de Romans-Péage (RCRP).
Peur d’une poussée de fièvre
« La mort de Thomas n’est pas une nouvelle. C’est la conséquence de plusieurs décennies de politiques irresponsables, qui soutiennent une immigration incontrôlée et font de l’injustice la norme.poursuivent les organisateurs, dénonçant « système indigne » dont Thomas serait une des victimes.
Les avocats des accusés craignent qu’avec l’avènement de ce rassemblement une nouvelle épidémie de fièvre ne survienne, presque exactement un an après une violente descente de l’ultra-droite dans le délicat quartier de Zecca, en romani. Le 25 novembre, en fin d’après-midi, 80 individus du mouvement identitaire, venus de différentes régions de France, ont défilé dans la ville d’où venaient les prévenus en criant «Justice pour Thomas» le jour «L’Islam hors d’Europe».
Dans les vidéos qui avaient circulé sur les réseaux sociaux, ces manifestants apparaissaient le visage cagoulé ou caché sous des foulards. Certains furent alors équipés de barres de fer. Après une série d’arrestations, six d’entre eux ont été condamnés à des peines allant de six à dix mois d’emprisonnement, avant que leur peine ne soit réduite en appel à six mois d’emprisonnement le 16 mai. Dans le même temps, sept autres personnes étaient jugées en comparution immédiate le 6 février. Dans ce deuxième groupe, cinq prévenus ont ensuite été condamnés à cinq mois de prison et les deux derniers ont été acquittés.