Le bébé a été retrouvé face contre terre sur le sol de la chambre de ses parents. Il était tombé à gauche du lit de ses parents, après s’être roulé. Lorsque son père l’a retrouvé, il était « bleu », peut-on lire dans le rapport, en situation d’asystolie, c’est-à-dire en arrêt cardiaque extrême.
Les efforts pour le réanimer, d’abord par le père, puis par les policiers arrivés sur place après l’appel des secours, ont été vains, même si les manœuvres pour le ramener à la vie ont été constantes pendant et après le transport entre les parents. la maison et l’hôpital de Maria.
Ce transport, effectué par la police, n’a pris que deux minutes, lit-on dans le rapport du coroner Chamberland. Le décès a été constaté 46 minutes après l’arrivée des policiers et du bébé à l’hôpital, où les manœuvres de réanimation, dont l’intubation, ont également été effectuées sans interruption.
Selon le cadre présenté dans ce rapport, le père est revenu du travail à 14 h 03 le 8 juin. Il a quitté la maison à 5 h 30. À son arrivée, il n’a pas vu son fils sur le canapé où se trouvait le bébé. généralement au retour du père. Ce dernier n’a pas non plus vu son fils sur le lit à l’étage. C’était le lit des parents, un autre endroit où le bébé dormait souvent.
La mère, après être montée à l’étage, n’a pas non plus vu le bébé sur le lit et elle a demandé à son partenaire où était le bébé. Le père monta aussitôt dans la chambre. Il a trouvé le bébé à côté du lit, à un angle de 90 degrés, la tête près du bord du lit. Il était alors 14h20
L’autopsie pratiquée sur la dépouille n’a révélé aucun traumatisme à la tête ou ailleurs. Le bébé était allongé sur une épaisse couverture qui amortissait le choc de sa chute. Cette chute était inférieure à 19 pouces, soit la hauteur du sol au sommet du matelas, puisque l’épaisse couverture sur laquelle se trouvait le bébé était froissée.
«La hauteur entre le dessus du matelas et le dessus de la couverture au sol n’est que de quelques centimètres», a expliqué le coroner.
Le pathologiste du Centre universitaire de santé McGill n’a trouvé aucune lésion ni traumatisme expliquant le décès du bébé. «Il indique comme diagnostic principal qu’il n’a trouvé aucune cause anatomique du décès», souligne le coroner Chamberland. Elle a classé le décès comme résultant du syndrome de mort subite, « sans résultats de dépistage métabolique ».
Un neuropathologiste a également réalisé un rapport concluant à l’absence de cause neuropathologique du décès dans ce cas.
Le coroner a constaté que le jour du drame, le bébé n’était pas emmailloté sur le lit de ses parents, et qu’aucun oreiller ni coussin ne se trouvait de part et d’autre de son corps lorsqu’il y fut vu pour les deux dernières fois par sa mère, à midi pour son biberon et vers 13 heures lorsqu’elle est revenue le voir.
Interrogée lors de l’enquête suite au décès, la mère a indiqué que le bébé, âgé de quatre mois, ne tournait pas encore. Jean-Pierre Chamberland écrit qu’il « semble que ce jour-là, malgré son âge, le petit […] s’est retourné, a bougé et est tombé du lit.
Malgré les explications du père selon lesquelles les couvertures avaient laissé des marques sur le visage de l’enfant lorsqu’il l’avait retourné de sa position face contre terre, le coroner Chamberland a conclu qu’on « ne peut pas dire que l’enfant soit mort par asphyxie, malgré les examens effectués. Le décès reste donc inexpliqué. Le jeune enfant […] est décédé d’une cause inconnue.