Mickaël Hay a à peine laissé le temps à son interlocuteur de finir sa phrase. Interrogé pour savoir si une certaine euphorie s’était installée dans l’équipe après les deux dernières victoires, à Blois (102-105) puis contre Strasbourg (94-86), toutes deux après prolongations, l’entraîneur, dans un sourire significatif, s’est montré très clair : « En euphorie? C’est ne pas me connaître bien. Et si jamais les joueurs tombaient dans l’euphorie, cela se passerait très mal car cela voudrait dire qu’on n’apprend pas. »
Alors, à la veille d’enchaîner avec Orléans, équipe en grande forme depuis un mois (cinq victoires d’affilée), le sélectionneur préfère garder les deux pieds dans le parquet. « Je sais que ce sera un gros match car l’adversaire est bon. Pour nous, il n’y a pas le choix, si on veut gagner, il faut être bon, globalement dans la lignée de ce qu’on fait depuis une semaine. Que ce soit encore mieux, car je pense que nous pouvons encore progresser. Mais c’est vrai que c’est un grand match qui s’annonce», imagine le sélectionneur avant de croiser le fer avec un candidat déclaré à la montée qui a prouvé sa capacité à bien jouer loin du Loiret avec ses quatre victoires sur six en décalage.
Une histoire de séries
Pour être bon, Elan doit être frais. Et avec deux prolongations disputées en cinq jours avant cette réception à Orléans qui clôt une séquence chargée de douze matches depuis le 1er octobre, on imagine une certaine lassitude contre-productive s’installer dans les organisations béarnaises. Des doutes immédiatement dissipés par le coach. « Malgré tous les hauts et les bas qu’elle a connu depuis le début, dit-il, je trouve l’équipe encore fraîche, tant mentalement que physiquement, pas marquée par les deux dernières prolongations. »
Basket/Elan Béarnais : Chris Ledlum toujours au top
La bonne surprise des premières journées de championnat n’en est plus une. Le statut de Christopher Ledlum, confirmé au fil des matches, est désormais celui de ténor de meilleur buteur et de meilleur joueur du classement.
L’aspect « fraîcheur » enlevé, il faut espérer que les Palois ont appris de ce début de saison chaotique pour enchaîner deux victoires d’affilée en championnat, ce qui ne leur était plus arrivé depuis Antibes et Nantes à cheval sur septembre et octobre.
« Pour que ce soit un déclencheur, il faut que cela s’installe dans la durée, c’est beaucoup trop tôt pour en parler. C’est la régularité que je recherche », insiste Mickaël Hay. Je sais que nous sommes capables de très bonnes choses tout comme nous sommes capables de beaucoup moins de bonnes choses. Il faut réitérer et encore progresser, dessine le sélectionneur en guise de ligne directrice. « De toute façon, conclut-il, si on fait un match moyen, on va passer à la trappe. La qualité de l’adversaire nous oblige à être nous-mêmes. Et c’est tant mieux. »
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Comme ce fut le cas auparavant contre Antibes, Roanne, Blois en championnat ou Limoges et Strasbourg en Coupe de France, les cinq équipes supposées les plus fortes qui se sont présentées jusqu’à présent devant l’Elan et que les vert et blanc ont toutes battues. Que cette série continue.