what future for the Château du Haillan?

what future for the Château du Haillan?
what future for the Château du Haillan?

CDepuis 1988, il est un symbole du prestige des Girondins de Bordeaux. Pour ceux qui sont déjà entrés dans la demeure datant du 19ème sièclee siècle, il fait 850 mètres carrés du sous-sol au deuxième étage, avec d’anciens vestiaires, des cuisines, un bar, des salles de réunion, dont le célèbre salon international où tous les joueurs ayant porté le maillot de l’équipe de ont leur portrait, bureaux mais aussi la carte des adversaires européens du club, les trophées… Après la chute du club bordelais au niveau amateur et le plan social qui a réduit le nombre d’employés administratifs de près de 100 à dix, l’avenir du Château Bel-Air – ou plus communément Château du Haillan – est aujourd’hui au cœur des discussions entre la Ville de Bordeaux et le club bordelais.

Rétrospective : appartenant à la commune, le site où il est implanté (28 hectares tout compris) est mis à disposition du club bordelais comme siège administratif et sportif depuis trente-six ans. Il est divisé en trois baux administratifs emphytéotiques (BEA). Deux, signés au début des années 2000 entre la commune et la Société Anonyme (SA) Girondins et courant jusqu’en 2060, concernent la parcelle comprenant le bâtiment du centre de formation professionnelle, celui du centre de formation et le terrain synthétique les séparant, construits sur les finances du club : le club en profite pour un euro symbolique et assure son entretien. La mise en redressement judiciaire de la SA ne l’a pas affectée à ce jour.

38 euros de l’heure pour les professionnels

Le troisième revient régulièrement dans l’actualité ces dernières années. Acté en 1999, il a mis le reste du site (dix terrains, les vestiaires et locaux de la partie amateur, les bungalows d’hébergement, le château) à la disposition des Girondins en échange d’un entretien et d’un loyer annuel de 28 415 euros, brocardé à plusieurs reprises. par la Cour régionale des comptes comme une subvention déguisée. Le service Domaine a estimé en 2021 la valeur locative de l’espace à dix fois plus (280 000 euros annuels). Ce BEA a été achevé en 2023 et, dès 2020, des négociations ont été lancées avec le club pour en établir un nouveau (également jusqu’en 2060) ou encore pour… le rachat du site estimé à 15 millions d’euros. Les difficultés financières y ont rapidement mis fin, et la Ville a accepté à deux reprises de renouveler les anciennes conditions sous forme d’ententes, jusqu’en juin 2024 puis, lors du Conseil municipal du 7 juillet, jusqu’au 30 juin 2025.

L’effondrement du club trois semaines plus tard en a finalement décidé autrement : le licenciement, dans le cadre du plan social, du personnel chargé de l’entretien, a rendu l’accord nul depuis le 6 novembre. La Ville de Bordeaux a repris la gestion de toute cette partie. du site, assurant l’entretien du terrain et des locaux avec ses agents et prestataires.

« Le lieu doit être attractif, et il a ce qu’il faut : il est historique, vert. Cela ne devrait pas nous coûter cher.

L’utilisation des deux terrains dédiés à l’équipe première professionnelle est désormais facturée 38 euros de l’heure à la SA. Le reste, utilisé par l’association des Girondins (c’est-à-dire la partie amateur allant de l’école de football à l’équipe phare féminine et à l’équipe réserve seniors masculines), est proposé gratuitement « comme nous le faisons pour les autres équipements municipaux des clubs bordelais ». souligne Mathieu Hazouard, adjoint aux sports, qui estime l’effectif dédié à « trois à quatre équivalents temps plein ».

Un parquet pour les Girondins ?

Reste le cas du château. « Fournir un tel bâtiment coûte extrêmement cher », glisse l’élu. Selon nos informations, la Ville a initialement évoqué une somme de 38 000 euros pour l’utilisation de la totalité de la résidence pendant deux mois (novembre et décembre). Le club a répondu qu’il n’en avait pas les moyens. Ce dernier imagine continuer à utiliser au moins un étage et garder le contrôle sur l’utilisation du reste. Qui est désormais entre les mains de la mairie.

« Je suis très attaché à conserver une dimension sportive. Je considère que les Girondins vont vite se hisser à un niveau qui correspond à leur histoire et qu’ils en auront à nouveau pleinement besoin rapidement. La question est l’intervalle. Le lieu doit être attractif, et il a ce qu’il faut : il est historique, vert. Il faut d’abord finaliser avec les Girondins en fonction de leurs besoins et on verra. Il ne faut pas que ça nous coûte (de l’argent)», poursuit Mathieu Hazouard, qui compte impliquer la Ligue de football de Nouvelle-Aquitaine (basée à quelques centaines de mètres) dans la réflexion.

Une nouvelle réunion a eu lieu ce jeudi 14 novembre, avec l’espoir d’une solution d’ici début 2025.

 
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