Un bateau provoque des pluies torrentielles en Espagne. Cette folle rumeur a circulé sur Tiktok après les inondations qui ont frappé le pays il y a deux semaines et fait plus de 200 morts. Fake news née de la vidéo d’une centrale électrique flottante, un bateau imposant qui aurait été aperçu près de Valence avant la catastrophe. En réalité, il s’agissait d’un bateau filmé au large des Canaries.
Et c’est loin d’être la seule fausse information qui circule sur les réseaux sociaux. Les internautes ont vu de faux bilans humains, un faux numéro d’urgence ou encore des rumeurs sur l’effondrement d’un barrage. Et ces vidéos sont virales, un phénomène récurrent lors des situations de crise.
Des biais cognitifs derrière la viralité de ces vidéos
C’est en tout cas ce que montre María Fernández-López, chercheuse en sciences cognitives à l’Université de Valence. “La science cognitive appelle cela le besoin de clôture. explique-t-elle. “Dans des situations de crise, comme ici à Valence, c’est comme si notre cerveau était en état de choc et cherchait la sécurité. Ce que vous recherchez, ce sont des réponses rapides, et nous acceptons la première réponse qui nous parvient.“
Un phénomène complété par un autre biais cognitif, renforcé par les réseaux sociaux et leurs algorithmes : biais de confirmation. En cas de problème, de situation qui nous met en colère, on croit plus facilement que quelqu’un contre qui on est déjà en colère est coupable. La crise devient une manière de confirmer notre sentiment négatif initial.
18/20 · Un jour dans le monde Écoute plus tard
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