Par
Matthieu Gain
Publié le
26 juin 2024 à 8h40
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Ils pensaient avoir fini. Une architecte, son compagnon et un de leurs amis à la tête d’un parc d’attractions à Presqu’île de Crozon (Finistère) ont été une nouvelle fois victimes de vol de leur identité et de harcèlement sur Internet.
Le 1est En mars 2024, l’auteur des faits, âgé de 44 ans, a été condamné par le tribunal de Quimper. Il a été condamné à 12 mois d’emprisonnement, dont la moitié avec sursis et mise à l’épreuve. Il avait été obligé de vivre avec ses parents dans les Vosges.
Nouveaux messages malveillants
Mardi 25 juin, le quadragénaire, ancien graphiste chez Telgruc-sur-merétait de retour dans le prétoire de Quimper.
Fin avril, il aurait recommencé à publier sur Internet des messages malveillants sous les noms de ses victimes. «Il y en avait une trentaine au total», selon Sonia Simonle procureur.
L’accusé a catégoriquement nié, se cachant derrière des « erreurs techniques » et tentant de discréditer ses victimes.
En mai, le couple et leur ami ont de nouveau porté plainte. Une enquête de la gendarmerie a permis de retrouver la trace du suspect.
Arrestation à Brest
Le 13 mai, il quitte les Vosges pour l’Espagne puis le Portugal. En juin, il passe une semaine à Brest et est arrêté pendant son séjour.
L’exploitation de votre téléphone montre que vous avez consulté les pages professionnelles et les comptes des trois victimes.
Le prévenu a notamment utilisé l’identité du propriétaire du parc d’attractions pour une citation deune maison funéraire.
Ce dernier est venu à la barre pour exprimer son désarroi : « Depuis deux ans, il a déjà ruiné la page Facebook de mon entreprise. Je pensais que cela allait se terminer avec sa condamnation en mars dernier. Je ne dors plus la nuit. Quand est-ce que cela va s’arrêter ? »
“Trois vies détruites”
M.e Anne Guillerme, l’avocat du couple, a insisté sur le fait que ses clients vivaient « un enfer depuis deux ans ». Elle n’a pas caché son agacement face aux agissements et au comportement du prévenu.
Leur vie est une horreur. Dans ce cas, nous sommes au niveau maximum du harcèlement. Monsieur a détruit trois vies.
La procureure Sonia Simon a déploré « une véritable traque » et pointé « la dangerosité » du prévenu : « Qu’est-ce que Monsieur ne comprend pas ? On a l’impression qu’il veut que ces gens meurent à petit feu. Il fait souffrir parce qu’il a lui-même souffert après avoir été rejeté. »
16 mois de prison
elle avait demandé 16 mois d’emprisonnement, avec mandat de dépôt : « La détention, c’est malheureux, mais il y a des gens à protéger. »
Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet et a ordonné la détention du prévenu. Quand il partira, il aura interdiction de contact avec les victimes et appear in Finistère pendant trois ans.
Ce jugement est susceptible d’appel.
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