Un utilisateur de Polymarket, une plateforme de paris en ligne, a réalisé 85 millions de dollars de bénéfices grâce à une série de paris sur la victoire de Donald Trump.
C’est un Français qui se fait appeler « Théo », ayant vécu auparavant aux États-Unis et travaillé comme trader pour des banques.
Contacté par le « Wall Street Journal », « Théo » a confirmé avoir réalisé un bénéfice d’environ 80 millions d’euros.
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Élection présidentielle américaine
Un jackpot de 85 millions de dollars. Un utilisateur de la plateforme Polymarket, une plateforme de paris offshore lancée en 2020 sur laquelle on ne peut parier qu’en cryptomonnaies, a réalisé plus de 80 millions d’euros de bénéfices grâce à une série de paris sur la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine, le a déclaré mercredi à l’AFP la société Chainalysis.
Ce ressortissant français a visité un marché populaire à Polymarket, intitulé « Vainqueur de l’élection présidentielle 2024 ». Celui-ci invitait les parieurs à placer leurs actions sur le vainqueur de l’élection présidentielle américaine. (nouvelle fenêtre)le 5 novembre. Concrètement, les internautes ont parié en achetant des actions de Donald Trump ou de Kamala Harris. Jusqu’aux résultats du vote, le cours de l’action variait en fonction de la probabilité de victoire de chaque candidat. Si Polymarket ressemble aux sites de paris « classiques », en revanche, pour parier, les utilisateurs doivent acheter des actions qu’ils paient en USD Coin, une cryptomonnaie stable indexée sur le dollar.
Un pari de 70 millions de dollars
Selon le Journal de Wall Street, (nouvelle fenêtre) le Français qui a gagné 85 millions de dollars se fait appeler Théo et n’a pas voulu révéler publiquement son nom de famille. “Mon objectif est simplement de gagner de l’argent.”a déclaré cet homme à un journaliste du quotidien économique et financier américain. Il se décrit comme un Français ayant vécu aux États-Unis et travaillant comme trader pour des banques.
Le 24 octobre, Polymarket a indiqué à New York Times (nouvelle fenêtre)qu’un parieur français ayant « Vaste expérience en trading et expérience dans les services financiers » avait investi des sommes considérables dans l’élection du candidat républicain à la Maison Blanche. Spécialisé dans l’analyse des transactions en cryptomonnaies (nouvelle fenêtre)Chainalysis a réalisé des croisements et identifié 11 comptes présentant des caractéristiques similaires. Ils ont été alimentés en même temps, ont misé en même temps et ont été vidés simultanément, selon les données collectées et croisées par Chainalysis. Le joueur a parié au total quelque 70 millions de dollars sur la victoire du candidat républicain, récupérant finalement cette somme, ainsi que 85 millions de dollars supplémentaires. Contacté par Journal de Wall Street« Théo » a confirmé qu’il avait bien réalisé un profit de cette somme.
Une plateforme (en théorie) interdite aux Américains
Le fonctionnement de Polymarket repose sur des questions auxquelles les utilisateurs répondent en pariant sur « oui » ou « non ». « Théo » a ainsi multiplié les paris sur plusieurs questions, comme « Donald Trump gagnera-t-il l’élection présidentielle ? ou “Donald Trump remportera-t-il les élections en Pennsylvanie ?” « Théo » a prédit que six des sept États clés, ou « États swing » serait remporté par le candidat républicain. Comme d’autres sites de paris, Polymarket a donné à Donald Trump un net avantage avant l’élection, contredisant les sondages qui le mettaient au coude à coude avec la candidate démocrate Kamala Harris.
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Bien que basée à New York, et malgré l’enthousiasme qu’elle suscite, cette plateforme autoproclamée « le plus grand site de prédiction au monde » est théoriquement interdit aux résidents américains. Les parieurs sont donc théoriquement étrangers au pays, à moins qu’ils ne contournent cette interdiction, notamment via un VPN. Aux États-Unis, il existe une insécurité juridique autour des paris électoraux, très répandus jusque dans les années 1930, présents à Wall Street ainsi que dans les pages politiques des journaux, avant que la réglementation et l’opinion publique n’en précipitent la fin.