50 milliards de dollars pour aider Kiev… 6 questions sur l’utilisation des avoirs russes gelés par l’Occident

50 milliards de dollars pour aider Kiev… 6 questions sur l’utilisation des avoirs russes gelés par l’Occident
50 milliards de dollars pour aider Kiev… 6 questions sur l’utilisation des avoirs russes gelés par l’Occident

l’essentiel
Les pays du G7 comptent accorder un mégaprêt de 50 milliards d’euros à l’Ukraine grâce aux intérêts générés par les avoirs russes gelés par l’Occident. Explications.

“Bonne nouvelle du G7 : 50 milliards de dollars supplémentaires pour l’Ukraine”, a écrit sur X le ministre allemand des Finances Christian Lindner. Selon Paris, un accord de principe aurait déjà été conclu “sur le décaissement de 50 milliards de dollars” avant la fin du mois. 2024 ».

Avis du G7 : Plus de 50 milliards de dollars pour l’Ukraine. Dafür nutzen wir Zinsen aus eingefrorenen Vermögenswerten – un instrument intelligent, de Poutine notre Einigkeit zeigt, l’Ukraine a pris la main et l’Haushalte s’est engagé. Veuillez vous référer aux détails. CL

-Christian Lindner (@c_lindner) https://twitter.com/c_lindner/status/1801186846023483822?ref_src=twsrc%5Etfw

D’où viendront ces 50 milliards d’euros ?

L’Union européenne et les pays du G7 ont convenu de saisir les revenus des avoirs russes gelés par l’Occident depuis le début du conflit en Ukraine. Rien que dans l’UE, cela représente une manne de 2,5 à 3 milliards d’euros par an. De quoi financer le prêt de 50 milliards accordé à l’Ukraine. Cet emprunt “est essentiellement américain”, mais “peut être complété par de l’argent européen ou des contributions nationales”, a indiqué la présidence française.

Après avoir prôné une confiscation pure et simple des avoirs russes, les États-Unis se sont désormais alignés sur la position européenne consistant à utiliser uniquement les intérêts générés par les avoirs gelés.

De quels montants parle-t-on ?

L’Union européenne et les pays du G7 ont gelé quelque 300 milliards d’euros d’actifs de la banque centrale russe, selon l’UE. Ils ont également saisi les biens privés de personnes liées au pouvoir russe.

Selon l’Institute of Legislative Ideas, un groupe de réflexion ukrainien qui affirme remettre en question les sources officielles, 397 milliards de dollars seraient immobilisés. La Banque mondiale, pour sa part, estime le coût de la reconstruction de l’Ukraine à plus de 486 milliards de dollars.

Où est l’argent ?

Surtout dans l’Union européenne : environ 185 milliards d’euros ont été gelés par Euroclear, un organisme international de dépôt de fonds établi en Belgique. Cela donne un poids prépondérant à l’Europe dans l’utilisation des actifs russes. Le reste est principalement partagé entre les États-Unis, le Japon, le Royaume-Uni, l’Autriche et la Suisse.

Questions sans réponse?

Cependant, de nombreuses questions persistent concernant le prêt du G7 garanti par les intérêts des actifs russes, comme le partage des risques entre les États-Unis et l’Europe ou l’évolution inconnue des taux d’intérêt. Selon le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, les délégations travaillent encore sur les détails, notamment sur le mécanisme financier utilisé. “Les grandes lignes ont été décidées, mais certains détails doivent encore être précisés par les experts sur un calendrier précis”, a-t-il indiqué jeudi.

Autre écueil, le Japon a les mains liées par sa constitution qui lui interdit de financer les dépenses militaires de pays tiers, ce qui limiterait un prêt aux seuls besoins budgétaires de Kiev.

Quels sont les risques ?

Les sanctions de l’UE imposées à la Russie, y compris l’immobilisation des actifs russes, doivent être renouvelées tous les six mois par un vote unanime du Conseil. Un éventuel veto du Premier ministre nationaliste hongrois Viktor Orban, qui reste proche du Kremlin, pourrait donc bloquer le mécanisme, d’autant que la Hongrie en assumera la responsabilité le 1euh Juillet la présidence de l’Union européenne.

Et que se passera-t-il si les avoirs sont libérés ?

Les ministres des Finances du G7 ont réaffirmé que les actifs de Moscou « resteront bloqués jusqu’à ce que la Russie paie les dommages qu’elle a causés à l’Ukraine ». D’où la perspective que les actifs russes puissent générer des bénéfices pendant longtemps.

Certains s’inquiètent également d’un impact sur les investissements de pays tiers, comme la Chine, qui pourraient réduire leurs avoirs dans les pays occidentaux de peur d’être saisis.

Et la Russie menace de représailles contre les intérêts privés occidentaux. Vladimir Poutine a signé fin mai un décret autorisant la confiscation en Russie d’avoirs appartenant aux États-Unis ou à des personnes « associées » à ceux-ci.

 
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