Trois hommes et une femme ont été mis en examen pour meurtre et complicité de meurtre après la découverte du corps d’un cambrioleur à Pont-Saint-Esprit, le 28 août 2024. Une femme mise en examen pour faits de complicité a demandé, mercredi, à être libérée, en appel.
Laetitia (prénom a été modifié), 31 ans et sans casier judiciaire, est en détention provisoire depuis le 25 octobre. La jeune femme est mise en examen pour complicité de meurtre dans une sale affaire et requise, ce mercredi, en appel. sa libération.
Le 22 août, le corps d’un homme, en état de décomposition, a été découvert à proximité de la voie ferrée à Pont-Saint-Esprit. L’enquête confiée aux gendarmes de la section de recherches de Nîmes est compliquée. La victime – un cambrioleur – âgée de 46 ans, a été tuée par balle dans la nuit du 30 juillet 2024.
Arrestations en octobre 2024
Le 23 octobre 2024, Sylvain (prénom a été modifié), responsable d’un atelier mécanique à Pont-Saint-Esprit, est interpellé par les gendarmes de la section de recherche de Nîmes. Mis en examen pour meurtre et écroué, Sylvain est victime d’un cambriolage et tue le cambrioleur. Avec l’aide de sa compagne et de deux amis, tous ivres, il aurait poursuivi les fuyards jusqu’à la voie ferrée. Il leur fallut encore un certain temps pour repérer l’un des deux hommes qu’ils recherchaient. La victime a reçu plusieurs balles. “Je ne me fais pas voler” Sylvain, désormais incarcéré, aurait déclaré.
“Je n’ai jamais été son complice”
Quel rôle a joué Laetitia dans cette course-poursuite qui s’est soldée par la mort d’un homme ? “Je n’ai jamais été son complice”se défend Laetitia. Cette femme, “ sort d’un chagrin et ne sait pas dire non à son nouveau compagnon »décrit son avocat, Me Saphir Boukhari-Foughar. Elle vivait à Pont Esprit depuis plus d’un an avec ce mécanicien, père d’un enfant.
Son compagnon lui aurait dit : “Tu restes ici, plaide l’avocat. Il lui a demandé de ranger la maison.. Sylvain l’aurait appelé puis aurait demandé à sa compagne de le retrouver près de la voie ferrée.
Lors de sa garde à vue, la jeune femme a déclaré que son compagnon avait pris son téléphone portable pour prendre des photos du corps et lui avait ensuite demandé de cacher le téléphone portable chez sa grand-mère. « Monsieur a mis la pression sur tout le monde… Elle ne pouvait pas le dénoncer »insiste l’avocat. Lors de sa garde à vue, elle a donné toutes les informations, expliquant qu’il avait laissé l’arme dans le coffre de la voiture d’un de ses clients. Elle n’a jamais voulu les aider et elle ne veut rien cacher. Le conseil de Laetitia a demandé le placement sous bracelet électronique. L’avocat général a estimé qu’en l’état actuel de l’enquête, une demande de mise en liberté était “impensable”. Décision ce jeudi.