validé ou bientôt enterré ? Ce que la réforme peut devenir

validé ou bientôt enterré ? Ce que la réforme peut devenir
validé ou bientôt enterré ? Ce que la réforme peut devenir

l’essentiel
Gabriel Attal a annoncé ce jeudi matin que la réforme de l’assurance chômage entrerait en vigueur d’ici le 1er juillet. En fonction des résultats des élections législatives, que pourrait devenir le texte qui prévoit des conditions d’indemnisation plus strictes ?

Appliqué ou enterré ? Que peut devenir la réforme de l’assurance chômage préparée par le gouvernement ? Très contesté à gauche, le texte est sur le point d’entrer en vigueur. Mais l’organisation d’élections législatives anticipées, dimanche 30 juin et 7 juillet, et les premiers scrutins sur bulletin, pourraient complètement changer la donne.

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La réforme prévoit de durcir l’accès à l’indemnisation par décret. Tout salarié de moins de 57 ans qui perd son emploi doit avoir travaillé au moins 8 mois au cours des 20 derniers mois pour percevoir une allocation, et non plus 6 mois au cours des 24 derniers mois. Le texte doit entrer en vigueur le 1euh décembre 2024. La durée maximale d’indemnisation passerait à 15 mois pour les moins de 57 ans au lieu de 18 mois actuellement pour les moins de 53 ans.

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Gabriel Attal annonce un décret « d’ici le 1euh Juillet”

Lors d’une conférence de presse mercredi 12 juin, Emmanuel Macron a rappelé la nécessité de mettre en œuvre, à ses yeux, de nouvelles règles en matière d’assurance chômage, répétant à sept reprises qu’il acceptait sa réforme. Le chef de l’Etat s’est montré ouvert au compromis sur les nouvelles règles.

Moins de 24 heures plus tard, Gabriel Attal n’avait pas le même ton, dans un entretien sur France Inter. Le Premier ministre a annoncé que la réforme de l’assurance chômage serait validée par un décret qui sera pris « d’ici le 1euh juillet», en pleine campagne pour les élections législatives. Le chef du gouvernement a souligné que la réforme prévoit « un meilleur accompagnement des chômeurs dans leur retour au travail ».

.@GabrielAttal : “Un décret sera pris d’ici le 1er juillet” sur la nouvelle réforme de l’assurance chômage #le710inter pic.twitter.com/yDoDkawx7W

– France Inter (@franceinter) https://twitter.com/franceinter/status/1801145931057754399?ref_src=twsrc%5Etfw

Une histoire un peu différente de celle de Bruno Le Maire. Le ministre de l’Economie a annoncé que le texte serait adopté après les élections législatives, soit à partir du 8 juillet 2024. “Je suis convaincu que mieux accompagner les chômeurs et réduire la durée d’indemnisation du chômage est ce qui nous permettra d’atteindre le plein emploi”, » a-t-il expliqué sur Sud Radio.

PS-LFI et RN opposés à la réforme

Avant la dissolution de l’Assemblée nationale, un projet de loi contre la réforme était prévu jeudi 13 juin. Il aurait dû rassembler une bonne partie de l’opposition. Il y a quelques jours, le mouvement Place publique de Raphaël Glucksmann et le PS publiaient un communiqué commun pour indiquer leur intention d’« annuler la réforme de l’assurance-chômage ». Dans la foulée, huit confédérations syndicales ont publié un communiqué commun pour demander au gouvernement de « renoncer à sa réforme de l’assurance chômage ». Contrairement aux syndicats, les organisations patronales sont favorables aux nouvelles règles d’indemnisation de l’assurance chômage.

Du côté du Rassemblement national, la réforme de l’assurance chômage ne passe pas non plus. Le RN a voté contre le projet de loi en commission spéciale de l’Assemblée nationale, mercredi 5 juin. Le porte-parole du RN, Philippe Ballard, a dénoncé « un geste énergique » du Premier ministre lors d’un entretien sur France Info. “On ne chôme pas pour le plaisir, donc on n’a pas besoin d’être sanctionnés une seconde fois”, a-t-il dit, à l’exception de ceux “qui fraudent” et qui “doivent être sanctionnés”.

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Deux scénarios possibles

Si la majorité présidentielle remporte les élections législatives, et qu’il n’y a donc pas de cohabitation, le projet de réforme de l’assurance chômage sera maintenu et entrera en vigueur le 1euh Décembre 2024.

Si le RN et le Front populaire (PS-LFI-EELV-PCF) sortaient vainqueurs des urnes, et qu’Emmanuel Macron entamait une cohabitation, le nouveau gouvernement aurait alors la possibilité d’entamer une nouvelle session de négociations avec les partenaires sociaux sur les règles de l’assurance chômage, voire l’annulation totale de la réforme.

 
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