Les prix du pétrole ne parviennent plus à se redresser. Le rapport de l’OPEP sur les perspectives de la demande mondiale d’or noir n’a pas stimulé les prix. En effet, même si cet organisme prévoit une croissance de la demande, celle-ci sera moins importante que celle prévue le mois dernier.
Ce mercredi 13 novembre, le baril de Brent de la mer du Nord est coté à 72,53 dollars. Quant à son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI), il est vendu à 68,377 dollars le baril. Le pétrole traverse donc une mauvaise phase. Les investisseurs déçus par le plan de relance économique de la Chine le sont encore plus après la publication, ce mardi, du rapport mensuel de l’Opep sur la demande mondiale de pétrole.
En effet, dans son rapport, même si l’Organisation des pays exportateurs de pétrole prévoit une croissance de la demande d’or noir en 2024 et 2025, cette demande sera en légère baisse par rapport à sa précédente estimation.
Dans le détail, le rapport de l’organisation indique que la demande mondiale s’élèvera à 104,03 millions de barils par jour en 2024, après 102,21 en 2023. Pour 2025, l’OPEP prévoit une consommation mondiale de 105,57 millions de barils par jour. Dans son précédent rapport, le cartel pétrolier prévoyait une consommation mondiale de 104,14 mb/j. Cela représente une baisse de 107 000 barils par jour.
La demande de pétrole augmentera moins que prévu le mois dernier
Il faut dire que cette croissance est principalement tirée par les pays non membres de l’OCDE, pour près de 1,7 mb/j, principalement en Chine, mais aussi au Moyen-Orient, en Inde et en Amérique latine. Pour l’année 2025, la croissance de la demande mondiale d’or noir est également révisée légèrement à la baisse de 103 000 barils par jour par rapport à la dernière évaluation, pour atteindre 1,5 mb/j. Cette croissance sera également tirée par les pays non membres de l’OCDE et soutenue par le transport aérien, la mobilité routière, l’industrie ou la construction, selon le rapport de l’OPEP qui souligne que « cet ajustement mineur est principalement dû à la mise à jour des données des 1er, 2e et 3e trimestres de 2024 ».
Du côté de l’offre, la production de pétrole brut de l’OPEP et de ses alliés a augmenté de 0,21 mb/j en octobre en glissement mensuel, soit une moyenne d’environ 40,34 mb/j. Rappelons qu’au début de ce mois, l’Algérie, l’Arabie saoudite, la Russie, l’Irak, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Kazakhstan et Oman ont annoncé une prolongation de leurs réductions de production pétrolière jusqu’à fin décembre. Une décision qui a relativement ralenti l’effondrement des prix du pétrole.