« J’ai commencé à jouer au football américain pour me cogner la tête contre celle d’un autre et voir ce que ça faisait » – Libération – .

« J’ai commencé à jouer au football américain pour me cogner la tête contre celle d’un autre et voir ce que ça faisait » – Libération – .
« J’ai commencé à jouer au football américain pour me cogner la tête contre celle d’un autre et voir ce que ça faisait » – Libération – .

Entretien

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La réflexion autour du corps vieillissant et de la violence hyperprésente dans la société américaine a été centrale pour créer son installation vidéo visible à la Fondation Cartier, « Secondaire », explique l’artiste.

Assis sur un canapé dans un petit salon, dans les étages de la Fondation Cartier où il expose jusqu’au 8 septembre, Matthew Barney a le look et l’attitude zen de ces artistes qui savent accorder des interviews, même avec parcimonie. (c’est le cas), cela fait partie du travail. Mais l’homme de 57 ans frappe par le sérieux et la concentration avec lequel il répond à toutes les questions concernant sa nouvelle installation. Secondaire, sans réciter un bréviaire qu’il aurait appris par cœur – le football américain, la violence de la société américaine ou encore la longue période dans laquelle il situe son œuvre. Or cette improvisation, en partie maîtrisée, ressemble à ses œuvres, suspendues entre règle et hasard.

Vous avez vous-même joué au football américain, qui est au cœur de votre nouvelle installation vidéo, Secondaire. Qu’est-ce que ça t’a apporté ?

J’ai commencé jeune, un peu comme tous les garçons. Cela signifiait différentes choses pour moi à différents moments. Au départ, c’était uniquement une question d’énergie : me cogner la tête contre celle de quelqu’un d’autre et voir ce que ça faisait. Ce sentiment était mon point d’entrée, pervers, je m’en rends compte. À cet âge-là, on n’a aucune idée des effets sur son corps.

 
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