Lancée le 8 octobre à Longchamps, la campagne a démarré plus tard, également pour laisser un peu plus de temps à la plante pour fleurir. Avec une moyenne de 18 000 tonnes de betteraves « concassées » par jour, l’usine d’Eghezian, désormais à pleine capacité, aurait dû terminer la campagne à la mi-janvier.
Un insecte et un champignon
Après avoir perdu un peu de son élan ces dernières années, la betterave semble reprendre du poil de la bête. Environ 3 700 planteurs adhérents à SudZucker (groupe Raffinerie tirlemontoise) ont cultivé environ 40 000 hectares.
“Il y avait en effet une concurrence d’autres cultures, comme la pomme de terre ou les légumes, plus risquées mais aussi plus rentables”, on reconnaît à Longchamps. “Mais comme les prix, liés au prix européen du sucre, ont recommencé à augmenter l’année dernière, cela a probablement rendu la betterave à nouveau plus attractive.”
Cependant, le secteur ne traverse pas une période tout à fait confortable. « Les longues périodes de sécheresse peuvent faire des ravages, même si la betterave est une plante robuste qui peut même enfoncer ses racines profondément dans la terre. » se souvient l’agromanager.
D’autres menaces sont également apparues ces dernières années. Les producteurs de nos régions doivent également lutter contre la cercosporiose, une maladie fongique (champignon parasite) qui s’attaque aux feuilles et affecte les rendements.
“En Allemagne et en France on trouve la cicadelle, un insecte qui est aussi ravageur et qui réduit drastiquement la richesse et la teneur en sucre des betteraves, poursuit Sylvie Decaigny. Il n’y en a pas encore dans notre région mais il y a aussi un travail d’alerte et de prévention, c’est l’intérêt d’évoluer dans un grand groupe mais aussi dans un secteur dans lequel l’information circule.
Grâce à la sélection variétale, nous fabriquons également des betteraves plus adaptées aux changements climatiques et aux conditions climatiques, souvent instables et parfois très rudes. . “Mais pour développer une nouvelle variété, il faut huit à dix ans.”
Il ne suffit pas de claquer des doigts. Les producteurs ont toujours su que pour bien faire les choses, il faut parfois aussi prendre son temps.