Le prix Interallié 2024 pour Thibault de Montaigu

Le prix Interallié 2024 pour Thibault de Montaigu
Le prix Interallié 2024 pour Thibault de Montaigu

Organisé par BibliObs

Publié le 13 novembre 2024 à 14h45

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Thibault de Montaigu à Paris en octobre 2024. BERTRAND GUAY/AFP

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Il s’agit de « Cœur », dans lequel l’auteur revient sur son ancêtre Louis, capitaine hussard abattu en 1914 lors d’une charge de cavalerie.

Le prix Interallié, dernier des grands prix d’automne, a été décerné ce mercredi 13 novembre à Thibault de Montaigu pour « Cœur » (Albin Michel). Ce roman autobiographique, exploration de ses ancêtres, a été élu dès le premier tour avec cinq voix. Il réalise un bon parcours cette saison en figurant dans les premières sélections des prix Goncourt, Renaudot et Jean Giono. Thibault de Montaigu succède à Gaspard Koenig, lauréat du prix Interallié en 2023 pour « Humus » (L’Observatoire)

“Je vais vous raconter une petite anecdote, c’est que chez mon grand-père, à la campagne, il y avait tous les Folios, les premiers Folios des années 70 (…) Et il y a beaucoup d’auteurs qui ont eu l’Interallié”, a commenté Thibault de Montaigu à l’AFP, citant Michel Déon, Félicien Marceau, Antoine Blondin, René Fallet ou encore Roger Vaillant.

En dernier lieu, le jury 100 % masculin de ce prix littéraire créé en 1930, qui couronne de préférence les écrivains-journalistes, n’a retenu qu’une seule femme : Delphine Minoui pour « Badjens » (Seuil). Les deux autres candidats étaient l’auteur du thriller populaire Olivier Norek, avec ses « Guerriers de l’hiver » (Michel Lafon), qui retrace la « Guerre d’hiver » qui opposa la Finlande à l’URSS au début de la Seconde Guerre mondiale et Abel Quentin, qui se concentre sur sur les auteurs du célèbre rapport Meadows de 1972, sur les limites de la croissance, dans « Cabin » (L’Observatoire).

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Né en 1978 à Boulogne-Billancourt, Thibault de Montaigu débute sa carrière à « Libération » et collabore à de nombreuses publications (« Le Point », « Paris Match », « L’Officiel », « Jalouse », « L’Optimum »… ). Depuis janvier 2018, il est rédacteur en chef du magazine « L’Officiel Voyage ». Il publie son premier roman, « Les Anges Burn », aux éditions Fayard en 2003, sélectionné pour le prix Flore. Sept ans plus tard, sa troisième œuvre, « Les Grands gestes la nuit » (Fayard), est finaliste pour le prix Interallié. Auteur d’un essai sur la masturbation (« Voyage autour de mon sexe », Grasset, 2015), l’écrivain raconte ensuite dans « La Grâce » (2020) comment il a été touché par la foi dans un monastère où il s’était rendu, dans un premier temps pour suivre sur les traces de Xavier Dupont de Ligonnès. Cette histoire lui vaut cette année-là le prix Flore.

Dans « Cœur », il raconte comment son père malade l’a poussé à écrire sur son ancêtre Louis, capitaine hussard tué en 1914 lors d’une charge de cavalerie. « Louis n’est cependant pas le protagoniste de ce poignant roman crépusculaire, où il est établi, en vertu de la psychogénéalogie, que les traumatismes des ancêtres influencent les tourments de leurs descendants »écrivait Jérôme Garcin en septembre dernier. « Au centre de « Cœur », se trouve Emmanuel, le père de Thibault, qui meurt, à 85 ans, sans renoncer à sa splendeur. Joueur ruiné, séducteur arthritique, vendeur ambulant anémique, ancien globe-trotter apaisé dans le petit bureau d’une maison louée par ses enfants puis à l’hôpital Sainte-Périne, où il est surnommé “le Roi Soleil” car il gémit dans la langue de Saint -Simon, le vieux comte perd la vue, mais s’accroche à la vie, dont il fantasme et que son fils prolonge en pleurant. »

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Veuillez noter: Aux dernières nouvelles, le jury est composé de Jean-Marie Rouart, Stéphane Denis, Gilles Martin-Chauffier, Eric Neuhoff, Christophe Ono-dit-Biot, Jean-Christophe Rufin, Jean-René Van der Plaetsen et Florian Zeller.

 
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