Modéliser des scénarios de débordement de la Loire et de ses affluents, concevoir des plans de gestion de crise, réaliser des diagnostics de vulnérabilité des infrastructures et des bâtiments… Les hypothèses, toutes liées à une crue dangereuse des eaux, ne sont peut-être pas particulièrement réjouissantes, estime le Val d’Amboise ( CCVA) devra les explorer. C’est le sens du programme d’études et d’actions adopté par le conseil communautaire la semaine dernière, dans le cadre de la mission de prévention des inondations (Gemapi), une compétence dont la communauté de communes a hérité en 2024.
More than 150,000 euros payable by Val d’Amboise
« Ce ne sont pas encore les travaux ou investissements nécessaires pour renforcer les digues. Ce sont des études et des mises à niveau de documents qui serviront à protéger les populations. C’est prendre en charge tout l’écosystème de la préventionexplique Philippe Deniau, vice-président du CCVA en charge de l’environnement et de la Gemapi. Nous avons trois ans pour avoir un aperçu des études et des actions à mener. »
Depuis janvier 2024, le CCVA gère un peu moins de 25 km de digues de la Loire, dans le cadre du transfert par l’État de compétence Gemapi. L’étude et le plan d’action adoptés par le conseil communautaire le 7 novembre 2024, résulte de cette acquisition de compétence. Il couvre la période 2025-27 et prévoit une série de mesures destinées à préparer le terrain administratif et opérationnel avant le démarrage des travaux.
Il s’articule autour de huit axes et prévoit des études sur les débordements de la Loire, de la Cisse et de l’Amasse, sur le ruissellement à l’échelle du bassin de la Loire entre Chaingy (Loiret) et Noizay, ou encore l’élaboration d’un plan de sauvegarde intercommunal et un plan de continuité des activités.
Quel niveau de sécurité ?
Toutes ces études et actions sont menées en partenariat avec l’Etablissement Public de la Loire (EPL), entité dont le Val d’Amboise est membre, comme sept autres collectivités d’Indre-et-Loire et de Loir-et-Cher riveraines de la Loire. . Leur coût total estimé est d’un peu plus de 550 300 euros. Grâce au recours aux subventions (Fonds Barnier et Fonds européens), le coût restant pour le Val d’Amboise s’élève à 153 900 euros, qui seront financés par la taxe Gemapi, levée par la communauté de communes depuis 2022.
Des travaux de renforcement des digues seront alors lancés. Ils doivent être en grande partie achevés avant le 31 décembre 2035 : après cette date, l’État ne les financera plus. D’ici là, les pouvoirs publics couvriront 80 % du coût total. En début d’année, le président du CCVA, Yves Aguiton, estimait le montant de l’enveloppe “entre deux millions et 3,5 millions d’euros” pour le Val d’Amboise, selon la nature des travaux.
Plus le niveau de sécurité est élevé, plus le coût est élevé. Ce niveau de sécurité doit être décidé, avec les autres communautés de communes concernées, d’ici la fin de l’année.