les circonstances de l’accident du marathonien kenyan restent floues

les circonstances de l’accident du marathonien kenyan restent floues
les circonstances de l’accident du marathonien kenyan restent floues
Les funérailles du marathonien kenyan Kelvin Kiptum à Chepkorio (Kenya), le 23 février 2024. LUIS TATÔ / AFP

Quatre mois après sa mort, le Kenya continue de pleurer Kelvin Kiptum, décédé dans un accident de voiture dimanche 11 février. Le coureur, détenteur du record du monde du marathon (2 h 0 min 35 s) quelques semaines plus tôt, avait juré d’être le premier homme à passer sous la barre symbolique des deux heures sur la distance mythique de 42,195 km. Il rêvait aussi de franchir la ligne d’arrivée du marathon olympique de Paris, le 10 août prochain sur l’esplanade des Invalides.

À seulement 24 ans, Kelvin Kiptum, père de deux jeunes enfants, a été abattu en plein vol. Douze jours après sa mort, il a eu des funérailles nationales en présence de William Ruto, le président kenyan. Kelvin Kiptum était une star, a déclaré le chef de l’Etat. Sans aucun doute l’un des meilleurs athlètes du monde… Sa force mentale et sa discipline étaient inégalées. Kiptum était notre avenir. Ce sportif hors du commun a laissé une marque extraordinaire dans le monde. »

Né dans une famille modeste de Chepsamo, un village des hauts plateaux de la vallée du Rift, Kelvin Kiptum est décédé près de la ville de Kaptagat, où il vivait et s’était formé. Il avait rencontré son entraîneur, le Rwandais Gervais Hakizimana, également tué dans l’accident, alors qu’il surveillait le troupeau de chèvres de sa famille près de chez lui. « Ils sont devenus amis puis frères, se souvient Philippe Plancke, un ami proche du sélectionneur. À cette époque, Kelvin devait avoir une dizaine d’années. Gervais lui a dit qu’il pouvait s’entraîner avec lui à condition qu’il aille aussi à l’école. »

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Contrairement à la plupart des grandes stars du marathon kenyan comme Paul Tergat, premier coureur en moins de deux heures cinq minutes, Kelvin Kiptum n’avait jamais couru sur une piste d’athlétisme avant de lancer sa carrière sur route. « Il adorait courir sur les sentiers pendant des heures» déclare l’ancien marathonien kenyan Daniel Chirchir. Il n’était pas intéressé à participer à une course de 10 000 mètres ou même à un semi-marathon. Chaque samedi, Kelvin parcourait une cinquantaine de kilomètres. » Lorsqu’il était plus jeune, il attendait dès l’aube devant les portes des meilleurs centres de formation pour repartir avec les champions dans l’espoir d’être repéré.

Aperçu dans des bars avant l’accident

Sa résistance à l’entraînement et son enthousiasme imposaient le respect. « On dit qu’il faisait près de 260 kilomètres par semaine alors que les autres en font autour de 200 »explique Dominique Chauvelier, médaillée de bronze en marathon aux Championnats d’Europe en 1990. Après quelques semi-marathons en France et en Espagne, Kelvin Kiptum s’est inscrit, à 23 ans, sur la distance reine et a gagné partout où il participe : à Valence en 2022 , à Londres et à Chicago en 2023. Il s’offre même le luxe de réaliser trois des sept meilleurs temps de l’histoire du marathon.

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