En Bourse, Renault commence enfin à prendre sa revanche sur son grand rival français Stellantis. Alors que le cours de l’action de la firme au losange affiche encore à ce jour une baisse de 8% sur cinq ans, à comparer à un gain impressionnant de 78% pour l’action du géant automobile franco-italo-américain (et encore une fois, cette performance exclut le dividendes très importants versés sur la période), le phénomène s’est nettement inversé au cours des trois derniers mois, avec une envolée de 22% pour l’action Renault mais une chute symétrique (-21%) pour le prix du constructeur automobile dirigé par Carlos Tavares.
En Bourse, le titre Renault a notamment bénéficié d’une combinaison de vents forts. Au premier trimestre, les comptes du constructeur ont été meilleurs que ceux des autres concurrents. Et surtout l’offensive produit”démarre à partir du trimestre en cours, ce qui est prometteur pour améliorer les résultats futurs», souligne Michaël Foundoukidis, analyste chez Oddo BHF, interrogé par Capital. D’autant que Renault est sans doute le seul constructeur qui améliorera sa marge opérationnelle cette année, juge l’expert. Renault a également bénéficié de nouvelles cessions d’actions Nissan (cela rapporte entre autres du cash). Les perspectives de notation de crédit sont positives, suggérant une amélioration dans les mois à venir. “Un scénario jugé positif pour le retour à l’actionnaire (c’est-à-dire sa rémunération : meilleur dividende, etc.) au-delà même de la réduction des coûts de financement», argumente Michaël Foundoukidis.
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Renault et Stellantis : « les actionnaires disent merci, mais la voiture risque la cubanisation »
Renault pourrait être le grand gagnant des droits de douane imposés aux constructeurs chinois
Et alors que la Commission européenne vient d’imposer d’importants droits de douane aux exportateurs chinois de véhicules électriques (face à la stratégie de dumping de Pékin qui veut inonder l’Union européenne de modèles low-cost), Renault apparaît comme le grand gagnant de cette réplique. du Vieux Continent, car «il en bénéficiera en Europe mais ne souffrira pas d’éventuelles contre-mesures, n’étant pas exposé au marché chinois»… Renault a également bénéficié de la finalisation de Horse, une joint-venture de moteurs thermiques fondée avec le géant chinois Geely et qui ouvre la voie à Aramco pour rejoindre son tour de table dans les semaines et mois à venir.
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Stellantis «est tombé de son piédestal» et doit désormais convaincre la Bourse de sa capacité à rebondir
Stellantis, de son côté, a été clairement déçu, contrairement à l’habitude. Alors que le groupe dirigé par Carlos Tavares a souvent dépassé les attentes des analystes financiers ces dernières années, les comptes du premier trimestre ont été «clairement faible, plus que prévu», constate Oddo BHF. Surtout, Stellantis a indiqué s’attendre à des performances financières inférieures aux attentes au premier semestre, avec une marge opérationnelle de 10 à 11% inférieure aux prévisions du marché. A cela s’ajoutent «beaucoup de doutes sur les niveaux de stocks élevés de Stellantis aux Etats-Unis et sa perte de parts de marché», note le courtier. Stellantis est ainsi descendu de son piédestal et sa direction doit désormais convaincre les investisseurs actions de la capacité du constructeur à rebondir.
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Stellantis : la journée des investisseurs pourrait provoquer de la volatilité en bourse, mais le titre a un fort potentiel
À cet égard, la journée du marché des capitaux de jeudi sera à surveiller de près. Les commentaires de Stellantis pourraient alors favoriser une certaine volatilité du cours de l’action à court terme. Au-delà des vents contraires actuels, l’action Stellantis est actuellement relativement bon marché en bourse (le constructeur ne paie que 4 fois les bénéfices attendus pour 2024, pour un rendement en dividende de 8 %). La Banque Royale du Canada, qui bénéficie d’une note « surperformance » sur le titre, a un objectif de cours de 31 euros, ce qui représente un potentiel d’appréciation explosif, par rapport à un cours actuel de près de 20 euros. La banque canadienne, plutôt confiante, espère un impact positif de la journée des investisseurs sur le cours de l’action.
Renault est bon marché en Bourse
De son côté, l’action Renault apparaît également abordable en Bourse (le constructeur paie 4 fois ses bénéfices annuels, comme Stellantis) malgré sa nette revalorisation ces derniers mois. HSBC vient de relever son objectif de cours de Bourse de 57 à 63 euros. Tandis que la filiale low-cost Dacia, qui bénéficie d’une structure de coûts «unique», génère plus d’un tiers du résultat opérationnel de Renault, la banque britannique s’attend à des annonces favorables sur les prix et les lancements de véhicules électriques à venir.
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Renault : le géant de l’automobile du CAC 40 peut-il se redresser durablement en Bourse ?
Les lecteurs de Momentum ont gagné gros sur les actions Renault et Stellantis. Quels scénarios maintenant ?
En résumé, le titre Renault a de bonnes chances de poursuivre sur sa lancée, tandis que le titre Stellantis pourrait progressivement inverser la tendance et avancer. Depuis 2021, les actions Renault et Stellantis affichent des gains confortables pour les lecteurs de Momentum, la lettre d’investissement premium de Capital en Bourse. Découvrez dans Momentum nos récentes analyses complètes (techniques et financières) sur Renault et Stellantis. Et profitez des derniers jours de notre offre flash sur le prix de notre abonnement annuel. Pour en bénéficier, cliquez simplement sur le lien inséré ci-dessus.
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