quel goût a le millésime 2024 ?

En attendant que le Beaujolais Nouveau coule dans les verres du monde entier, dans la nuit du mercredi 20 novembre au jeudi 21 novembre, la cave Agamy, la plus grande coopérative du Beaujolais qui regroupe les caves de Bully, Sain-Bel, Quincié et Trelins ( Loire) a proposé une dégustation des différents millésimes, huit jours avant la sortie officielle des primeurs.

« Des vins souples, délicieux et agréables à boire »

Et une chose est déjà sûre : le millésime 2024 présente un profil bien différent des millésimes des deux dernières années qui étaient un peu plus riches et concentrés. « On retrouve un millésime très précoce, un peu comme dans le temps », résume le maître de chai Didier Michallet. Ces Beaujolais Nouveau sont délicieux, souples et agréables à boire. »

On retrouve ainsi des vins équilibrés avec souvent un goût de petits fruits rouges, comme les myrtilles et les fraises écrasées. « Des vins simples, qui ne comporteront aucun élément végétal », poursuit-il. C’est également le cas du Coteau du Lyonnais, la plus petite appellation de la cave avec 1 000 bouteilles produites, « qui est plus corsé » et du Beaujolais-Villages « un peu plus riche et avec plus de persistance en bouche, avec des tanins un peu rudes ». . »

« Les Anglais vont adorer »

Il n’en demeure pas moins que ce sont des vins légers et fruités, faciles à boire, qui devraient séduire les consommateurs. « Ce sont des vins de comptoir où il n’est pas nécessaire de venir à table pour les boire », décrit le maître de chai. Les Anglais devraient aussi aimer ce millésime adapté à l’apéritif. En tout cas, cela correspond bien aux attentes des consommateurs.

Pourtant, ce millésime a été éprouvant pour les vignerons. « Cela a été une année difficile d’un point de vue météorologique », a expliqué Sébastien Coquard, président d’Agamy. Mais les pluies précédant les récoltes ont fait du bien. Au final, nous avons réussi à faire une bonne récolte, même si c’était une course contre la montre.

Suite à des vendanges tardives, les vins ont été mis en bouteille il y a une dizaine de jours. « C’est un millésime qui a mis un peu plus de temps à s’élaborer que ces dernières années », reconnaît Didier Michallet. Les raisins étant moins riches, la macération a duré six jours, avec des couleurs légèrement moins noires que l’année dernière. Mais cela reste la couleur habituelle du gamay. »

Une récolte en baisse

La récolte a diminué avec 43 000 hectolitres (contre 47 000 l’an dernier), bien loin du potentiel de la cave de 60 000 hectolitres. « Si les vendanges ne sont pas complètes, 12 000 hectolitres de Beaujolais Nouveau et 13 000 de Crémants ont trouvé acheteur ; la moitié de la production est donc contractualisée, se félicite Sébastien Coquard. Avec un marché en volume en baisse, cela a été moins facile que ces dernières années, mais nous sommes satisfaits. Côté ventes, nous sommes dans la tendance habituelle avec des prix qui sont restés stables. Le travail mené quotidiennement auprès des commerçants ou des clients professionnels a porté ses fruits. »

C’est désormais aux consommateurs de goûter ce précieux nectar. De nombreuses manifestations sont prévues dans la région à partir du mercredi 20 novembre.

 
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