L’hôte de la conférence annuelle des Nations Unies sur le climat, le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev, a défendu mardi le droit des pays à exploiter leurs ressources pétrolières et gazières, en ouvrant un sommet des dirigeants mondiaux à Bakou. Ilham Aliev a repris son expression « don de Dieu », pour désigner les hydrocarbures qui ont fait la richesse de l’Azerbaïdjan.
Il a rappelé que l’Union européenne lui avait demandé de fournir davantage de gaz, après la crise énergétique de 2022. « Toutes les ressources naturelles, pétrole, gaz, éolien, solaire, or, argent, cuivre : ce sont des ressources naturelles et il ne faut pas blâmer les pays. pour les avoir et les fournir aux marchés, car les marchés en ont besoin », a déclaré Ilham Aliev. Les « fausses nouvelles » des États-Unis, « premier producteur mondial » d’énergies fossiles, « feraient mieux de se regarder dans le miroir ».
Publicité britannique
L’émissaire du président démocrate Joe Biden, John Podesta, est présent pour rassurer ses partenaires. Seuls quelques pays du G20 seront représentés par un chef d’Etat ou de gouvernement, dont le Royaume-Uni avec son Premier ministre travailliste Keir Starmer.
« Il est très important que le Royaume-Uni fasse preuve de leadership », a-t-il déclaré mardi matin aux journalistes à Bakou. M. Starmer s’est dit « heureux de travailler avec le président Trump, bien sûr, comme nous le faisons avec tous les dirigeants internationaux ».
Les Européens ne se précipitent pas à Bakou. Emmanuel Macron, Olaf Scholz et le président de la Commission européenne sont absents du sommet de mardi et mercredi. L’UE sera notamment représentée par le Hongrois Viktor Orban, qui assure la présidence tournante du Conseil, Andrzej Duda (Pologne), Pedro Sanchez (Espagne) et Giorgia Meloni (Italie).
Pour la Suisse, le ministre de l’Environnement et de l’Énergie Albert Rösti sera présent dans la deuxième partie de la conférence.
Le premier projet d’accord financier rejeté
Quelque 52 000 participants sont attendus sur les deux semaines de la COP29, dans le stade olympique de Bakou, au bord de la Caspienne, une mer dans laquelle l’Azerbaïdjan envisage une forte expansion de sa production de gaz naturel.
Certes, entre la réélection de Trump, le retard du premier jour et l’absence de plusieurs dirigeants majeurs, « ce n’est pas une situation idéale. (…) Mais en 30 ans de COP, ce n’est pas la première fois qu’on se heurte à des obstacles” et “tout est encore tout à fait possible”, a déclaré mardi à l’AFP le ministre canadien de l’Environnement Steven Guilbeault.