A la croisée des chemins et après l’annonce de la dissolution, les principaux représentants de LR se réunissent ce lundi à 17h30 pour déterminer la marche à suivre pour cette nouvelle campagne. Gérard Larcher, Éric Ciotti, Bruno Retailleau et Olivier Marleix doivent donc, selon les informations du Figaro, travailler sur une stratégie pour les élections législatives anticipées. Dos au mur, les Républicains semblent coincés entre un Rassemblement national qui a atteint des niveaux historiquement élevés (31,4% contre 7,2% pour LR) et le camp du président de la République.
Pas d’alliance avec Renaissance
Après une première rencontre entre parlementaires LR, la rencontre entre les présidents des groupes parlementaires, le président du Sénat et le président de LR devrait confirmer le rejet d’une stratégie d’alliance. « Il est hors de question de nouer une quelconque forme d’alliance avec une puissance qui a mis la France dans un tel état. Le pays a exprimé un vote d’opposition très clair et très ferme au Président de la République. » a déclaré Éric Ciotti dimanche soir.
La rumeur d’une coalition avec Renaissance après les élections européennes circulait ainsi que la possibilité de déposer une motion de censure, menace brandie à plusieurs reprises par Éric Ciotti. Si le nom de Gérard Larcher était évoqué pour diriger un gouvernement de coalition entre les macronistes et LR, l’idée est désormais exclue. Néanmoins, parlementaires et cadres de parti restent divisés sur la question et si le sarkozyste et maire de La-Baule-Escoublac, Franck Louvrier, a plaidé pour une coalition avec Emmanuel Macron, d’autres préfèrent regarder à leur droite. Selon Le Figaro, certains parlementaires LR pourraient être tentés de rejoindre le parti de Jordan Bardella pour sauver leurs sièges.