« Je ne crois pas que cette alternance d’arrêts et de départs soit une bonne chose pour les entreprises. C’est extrêmement dommageable, cela crée une grande incertitude.»
Darren Woods
PDG d’Exxon Mobil
Le PDG du groupe pétrolier américain ExxonMobil, qui s’est rendu à Bakou pour la COP29, la conférence des Nations Unies sur le climat, explique à Le Wall Street Journal « que le président élu Donald Trump ne devrait pas retirer les États-Unis des accords internationaux visant à atténuer le changement climatique. » L’industriel s’oppose ainsi “à la nouvelle administration sur un sujet politique essentiel”note le quotidien économique.
Pour le leader du géant des énergies fossiles, « une deuxième sortie de l’accord de Paris sur le climat de 2015, comme le propose Donald Trump [pendant la campagne]créerait de l’incertitude et pourrait compliquer les efforts mondiaux visant à lutter contre les pires effets de la crise climatique. ».
Le retour du pendule
Le président négationniste du climat n’a jamais caché son mépris des engagements internationaux en matière de climat. Mais “Les États-Unis ont réintégré l’accord [de Paris] sous le président Joe Biden en 2021, une décision applaudie par Exxon ». Au lendemain de l’élection du républicain à la Maison Blanche, Darren Woods, qui assiste pour la deuxième fois à une COP, estime que les changements de présidence dans son pays ne devraient pas conduire à « un retour du pendule ».
Toujours critiqué pour sa politique climatique, «La major pétrolière intensifie depuis un certain temps ses contacts avec les dirigeants politiques pour vanter ses investissements dans la réduction des émissions de dioxyde de carbone.» Or, rappelle le quotidien de Wall Street, le groupe fait l’objet « des dizaines de procès » visant à « assumer la responsabilité de votre contribution au changement climatique ».
L’ironie de la situation
“Il est assez ironique que les compagnies pétrolières, tout comme leurs actionnaires, ne soutiennent plus la stratégie ‘avant, chérie, forez’.” que le Parti républicain défend depuis 2008, note un analyste financier. Il explique ce paradoxe par l’engagement “très fort” de ces entreprises favorables à la réduction de leurs émissions. « La dernière chose qu’ils souhaitent, c’est que toutes les lois et réglementations soient à nouveau modifiées. »ajoute-t-il.
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