Il ne devrait pas y avoir plus de 20 000 personnes à l’intérieur du Stade de France jeudi, pour l’avant-dernier match de Ligue des Nations entre la France et Israël. Parmi les visiteurs, ils seront à peine 150 à rejoindre le parking réservé. Il s’agirait de la plus faible affluence de l’histoire pour un match de l’équipe de France dans la salle créée pour la Coupe du monde 1998.
Des milliers de policiers et gendarmes mobilisés
Et pourtant, le système de sécurité prévu est « digne des Jeux Olympiques de Paris », selon les autorités. 4 000 policiers et gendarmes, dont 2 500 positionnés autour du stade, plusieurs centaines à l’intérieur dont c’est beaucoup plus rare. Les forces de l’ordre patrouilleront également dans les transports publics, et plus d’un millier d’agents de sécurité d’entreprises privées viendront s’ajouter à cet arsenal.
En plein conflit au Moyen-Orient, la tension autour de ce match a été fortement accrue par les graves incidents survenus la semaine dernière à Amsterdam, en marge d’un match de Ligue Europa entre l’Ajax et le club du Maccabi Tel-Aviv. . Cité par nos confrères de L’équipeune Source policière indique : « Ce qui s’est passé à Amsterdam est l’objectivation du risque que nous avions en tête. Nous travaillions théoriquement sur le scénario mais il n’était pas illustré. C’est fait. Nous voulons donc être très dissuasifs pour empêcher que des actes aient lieu. ».
Si la délégation israélienne est elle-même accompagnée d’un service de sécurité à chacun de ses déplacements, le contexte autour de cette réunion explique en grande partie la très faible fréquentation attendue, non aidée par le relatif désenchantement du public à l’égard de l’équipe. par Didier Deschamps le peu d’intérêt pour la Société des Nations. Pour les autorités françaises, il s’agit évidemment avant tout de limiter les risques au minimum et d’afficher un soutien clair à la communauté juive. Tout comme le président Emmanuel Macron, le Premier ministre Michel Barnier a également annoncé sa présence au stade. “ Il s’agit d’afficher un message de fraternité et de solidarité après les actes antisémites intolérables qui ont suivi le match d’Amsterdam. », a notamment commenté l’Élysée.
Chevalier : « Nous sommes conscients de ce qui se passe autour de nous »
Et les acteurs dans tout ça ? L’ambiance particulière ne leur échappe pas, évidemment, mais les dépasse aussi sans doute : « On va essayer de faire comme si c’était un match normal mais au fond, ce n’est pas le cas.a commenté Lucas Chevalier, qui se serait passé de ce sujet pour sa première convocation. Nous sommes conscients de ce qui se passe autour de nous, nous avons de la compassion pour les événements du Moyen-Orient, mais notre métier, c’est le football, et nous essaierons de l’ignorer. ».