Analyse du vote des européennes, dissolution de l’Assemblée nationale, vote sur le territoire… le maire de Narbonne et président du Grand Narbonne commente au lendemain des résultats des élections.
Au lendemain des résultats européens, Bertrand Malquier, maire de Narbonne et président du Grand Narbonne, faisait cette analyse : « Par tradition de la Nouvelle Narbonne, je n’interviens pas dans le débat national ou européen sur les élections partisanes. En tant que maire, je constate les attentes fortes de la population. C’est un vote d’inquiétudes qui s’expriment face à cette nouvelle culture que j’appelle « BFM TV » qui est anxiogène et crée des alertes fortes en termes de pouvoir d’achat, d’immigration, d’insécurité. Il faut en tenir compte même si ce n’est pas le cas. ne correspond pas forcément aux réalités locales, il ne faut pas rester silencieux, ni éviter le débat. Aujourd’hui, c’est notre rôle, en tant qu’élus locaux, d’entendre ces préoccupations. Nous devons mieux communiquer et contribuer. une réponse démocratique.
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Comment juge-t-il la décision du président Macron de dissoudre l’Assemblée nationale ? Bertrand Malquier répond, même s’il veut rester à l’écart… « D’un point de vue personnel, c’est très contraignant puisque c’est fait dans l’urgence. Je ne sais pas si cela permettra un débat libre et l’expression des idées de chacun puisque cela se fait à la hâte. Techniquement et matériellement, c’est très complexe à mettre en œuvre mais nous serons attentifs aux résultats… Ils ne devraient être qu’une confirmation de ce que suggèrent les élections européennes.» Il l’édulcore ensuite puisque le sort des trois députés RN de l’Aude qui auraient de fortes chances d’être réélus n’est pas écrit puisqu’il précise : “Je ne sais pas…”
Ce qui agace Bertrand Malquier, c’est de réorganiser les élections en moins de trois ou quatre semaines. “Exactement. C’est dans un calendrier qui n’est pas du tout programmé par définition. Cela a des conséquences économiques sur notre territoire. Nous sommes un département touristique. On perd un week-end électoral et on sait très bien, sociologiquement, que les années électorales sont complexes pour le commerce. Le week-end dernier par exemple, outre la météo exécrable, Narbonne-Plage était déserte.
Quel regard porte-t-il notamment sur Fleury-d’Aude ou Port La-Nouvelle, deux communes du Grand Narbonne qui ont voté massivement pour le RN avec respectivement 49,57% et 58,75% : « Je le vois, même si ce n’est pas la première fois. Ce sont des fiefs de votes frontistes qui ne correspondent pas à une réalité constatée d’incivilités ou de questions liées à l’immigration. Je pense que les électeurs ont cette double casquette de réalité locale et d’analyse qui n’est pas le sentiment du quotidien.»
Alors, pour mieux se démarquer, avancer sans étiquette est plus simple. Mais Bertrand Malquier est-il conscient de cette force politique ? «Je le revendique. Je n’ai jamais eu d’étiquette pour avoir cette liberté d’agir, de tirer le meilleur des différentes orientations politiques pour en faire une politique de proximité la plus proche possible de la population. Cette indépendance est vitale dans mon fonctionnement. Je parle à 100% des électeurs. Je ne serai jamais candidat ailleurs que sur le territoire.»
