La Côte d’Ivoire est sous le choc d’une affaire particulièrement macabre. Une enquête a été ouverte par la police ivoirienne après la découverte dimanche d’un bébé “mort-né” et d’un fœtus dans une ancienne décharge d’Abidjan, a annoncé le parquet de ce pays où le droit à l’avortement est très restreint.
“Un mort-né” et “un avorton”, terme utilisé pour désigner un fœtus, ont été retrouvés dimanche matin à l’ancienne décharge du village d’Akouedo, à l’est d’Abidjan, a indiqué Braman Oumar Koné, procureur de la République. du tribunal de première instance d’Abidjan.
Du matériel médical également découvert
Ont également découvert sur place, entre autres déchets humains, “une dizaine de fibromes”, “un sac contenant plusieurs types d’échantillons biologiques ainsi que plusieurs cartes estampillées “CHU de Treichville” et “CHU de Yopougon””, deux quartiers d’Abidjan, a-t-il ajouté. a déclaré, annonçant l’ouverture d’une enquête.
Le préfet de police d’Abidjan, Kollo Roger Yeo, avait de son côté affirmé, un peu plus tôt, que « le matériel médical » et d’autres éléments retrouvés auraient pu être « déposés par une clinique ou un centre hospitalier ».
Le gouvernement ivoirien a annoncé en 2022 vouloir fermer les cliniques privées illégales, alors que « plus de 80 % des structures du secteur privé ne respectent pas toujours les normes en vigueur », selon lui. Le pays n’autorise l’avortement qu’en cas de viol, d’inceste et lorsque la vie ou la santé mentale ou physique de la mère est en danger.