Un sommet conjoint de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique s’est tenu lundi 11 novembre en Arabie Saoudite. Il a notamment appelé à l’unité de tous les territoires palestiniens – bande de Gaza et Cisjordanie occupée – au sein d’un État palestinien, dont il a réaffirmé que la capitale devait être Jérusalem-Est, occupée par Israël. Voici ce qu’il faut retenir de cette journée.
Les pays arabes exigent le retrait d’Israël des territoires occupés
Les dirigeants des pays arabes et musulmans réunis en Arabie Saoudite ont appelé Israël à se retirer complètement des territoires arabes qu’il occupe. « Une paix juste et globale dans la région (…) ne peut être obtenue sans mettre fin à l’occupation israélienne de tous les territoires occupés » depuis 1967 – lorsqu’Israël a commencé à occuper la Cisjordanie, Jérusalem-Est et le Golan syrien.
Les participants au sommet également «fermement condamné» les actions de l’armée israélienne, décrites comme « crime de génocide (…) notamment dans le nord de la bande de Gaza ces dernières semaines »où l’armée israélienne mène une offensive meurtrière depuis les attaques du Hamas du 7 octobre. Ils ont appelé la communauté internationale à « interdire l’exportation ou le transfert d’armes et de munitions vers Israël » et condamné « les attaques continues des autorités israéliennes (…) contre l’ONU ».
De son côté, leLe mouvement islamiste palestinien Hamas a exhorté les pays arabes et musulmans à mettre en œuvre leurs déclarations et à forcer Israël à cesser ses “agression”.
Le gouvernement israélien opposé à la solution à deux États
Le gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu est hostile à la solution à deux États réunissant les États israélien et palestinien pour résoudre ce conflit vieux de plusieurs décennies, souhaitée par la majeure partie de la communauté internationale. Vouloir créer un État palestinien n’est pas “Aujourd’hui” un projet “réaliste”» a déclaré lundi le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar. « Un Etat palestinien (…) sera un Etat du Hamas »a-t-il estimé.
De son côté, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, au contraire, prônait un État palestinien pleinement souverain. « Nous sommes attachés à la paix et nous continuerons à travailler pour y parvenir »a déclaré ce dernier, dans un discours rapporté par l’agence nationale Wafa. « La sécurité et la stabilité ne peuvent être obtenues qu’en éliminant l’occupation et en obtenant la souveraineté et l’indépendance sur le territoire de l’État palestinien »dit-il.
Un ministre israélien promet l’annexion des colonies de Cisjordanie en 2025
Le ministre israélien des Finances d’extrême droite, Bezalel Smotrich, a promis l’annexion par Israël des colonies israéliennes en Cisjordanie occupée en 2025, affirmant qu’il envisageait “une opportunité” dans le retour au pouvoir de Donald Trump aux États-Unis.
Lors d’un discours au Parlement, ce dernier, également responsable de la gestion civile de la Cisjordanie, et donc des colonies, a affirmé que le “La création d’un Etat palestinien (…) mettrait en danger l’existence de l’Etat d’Israël.” « La seule façon d’éliminer cette menace (…) est d’appliquer la souveraineté israélienne sur les colonies de Judée et de Samarie »» a déclaré Bezalel Smotrich, reprenant le nom que les Israéliens donnent à la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967. Lui-même colon, il a également assuré avoir chargé l’administration de s’organiser « préparer les infrastructures nécessaires à l’application de la souveraineté » Israélien sur les colonies de Cisjordanie.
Dans un communiqué, le ministre palestinien des Affaires étrangères a déclaré « condamné dans les termes les plus forts » les propos de Bezalel Smotrich, symptomatiques selon lui d’un « le colonialisme raciste par excellence » et un « un mépris répété du droit international » encouragé par « l’incapacité internationale à faire appliquer les résolutions des Nations Unies relatives à la question palestinienne ».
Le gouvernement israélien divisé sur le cessez-le-feu au Liban
Le ministre israélien des Affaires étrangères a parlé de “quelques progrès” en vue d’un cessez-le-feu au Liban, une perspective que son collègue de la Défense a ensuite écartée avant la capitulation du mouvement islamiste Hezbollah.
“Il y a des progrès”» a déclaré Gideon Saar, interrogé sur les perspectives d’une telle trêve. “Nous travaillons sur le sujet avec les Américains”a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse à Jérusalem. Cependant, il a conditionné un cessez-le-feu à la satisfaction des exigences israéliennes, à savoir que le « Le Hezbollah ne [puisse] ne t’arme plus” et que le mouvement chiite soit repoussé à bonne distance de la frontière israélo-libanaise.
De son côté, le ministre de la Défense Israel Katz a exclu, quelques heures plus tard, une trêve jusqu’à ce que “se rendre” vous le Hezbollah. « Il n’y aura pas de cessez-le-feu et il n’y aura pas de pause dans les frappes contre le Hezbollah »a-t-il déclaré en s’adressant, pour la première fois depuis son entrée en fonction, à l’état-major de l’armée israélienne.
Au moins 15 morts dans des frappes israéliennes au Liban
Les frappes israéliennes ont tué au moins sept personnes, “principalement des femmes et des enfants”à Saksakieh, au sud du Liban, et au moins huit autres dans le village d’Ain Yaacoub, au nord, visé par un rare raid à une telle distance de la frontière avec Israël, a indiqué le ministère de la Santé.
Plus de 3 240 personnes ont été tuées au Liban depuis le début des affrontements en octobre 2023, le plus depuis septembre dernier, selon le ministère libanais de la Santé.
Un missile tiré depuis le Yémen provoque un incendie près de Jérusalem
Les rebelles Houthis du Yémen, soutenus par l’Iran, ont revendiqué la responsabilité d’une attaque contre Israël, où l’armée a déclaré avoir intercepté un missile en provenance de ce pays, provoquant un incendie.
« Les forces armées yéménites ont mené une opération visant la base militaire de Nahal Sorek, au sud-est de Jaffa. Le feu a été précis et a déclenché un incendie à proximité du site visé. »a déclaré leur porte-parole militaire, Yahya Saree.