Êtes-vous plutôt vin rouge ou vin blanc ? La réponse n’est jamais uniforme et varie en fonction des prix, des époques, des envies et des opportunités, mais contrairement aux vins rosés, dont la consommation météo-sensible explose durant l’été, les rouges et les blancs jouent le jeu tout le temps de l’année, notamment dans nos régions. les cépages les plus répandus, le gamay et le chardonnay en Bourgogne, la syrah et le viognier dans la vallée du Rhône, sont à l’origine de la production de la plupart des vins blancs et rouges.
Le facteur prix
Toutefois, en termes de consommation, les vins blancs semblent avoir gagné. Ce sont aujourd’hui les vins les plus consommés en France, devant les vins rosés et les vins rouges.
Selon l’étude Nielsen IQ (2023) sur la consommation des appellations d’origine contrôlées en France, les vins blancs ont gagné les faveurs de 192 000 familles françaises en trois ans (2019-2022), tandis que les rouges en ont perdu plus de 600 000 et les rosés près de 300 000 selon Selon cette même étude, « le prix est un premier indicateur de choix, ce qui peut expliquer en partie l’attrait pour les vins blancs, moins chers que les rouges ». Le prix d’une seule bouteille de vin blanc serait en moyenne de 7,83 euros, contre 10,58 euros pour les vins rouges. Les vins blancs ont également trouvé leur place à l’apéritif.
La bataille commerciale est d’autant plus âpre qu’elle se déroule sur un marché du vin en déclin. La consommation suit clairement une tendance à la baisse. Entre les années 1960 et 2022, la consommation individuelle moyenne de vin des Français a par exemple diminué de près de 70 %, selon une autre étude (2022), réalisée cette fois par Ipsos Observer pour FranceAgriMer et le Comité national des interprofessions du vin.
À l’échelle internationale, les tendances sont globalement identiques. « Au cours des dernières décennies, le secteur vitivinicole mondial a connu une tendance globalement positive dans la production et la consommation de vins blancs et rosés, tandis que les vins rouges ont diminué », note l’Organisation internationale de la vigne et du vin.
