Vous avez une médaille d’or olympique et, désormais, la médaille d’honneur de la Ville de Duras. Que vous inspire cette nouvelle distinction ?
C’était important pour moi de revenir ici, à Duras, où j’ai débuté le rugby. Il le fallait! Cela fait longtemps que je ne suis pas revenu dans le Lot-et-Garonne car je suis rapidement passé en Top 14. En plus, nous sommes le 11 novembre. C’est une date importante pour notre pays. Je suis très heureux de vivre ici.
Vous avez enchaîné les bains de foule, les autographes et les selfies… Cela vous surprend-il de voir cet enthousiasme toujours présent ?
Cela me surprend quand je vois les enfants et les émotions que nous avons pu transmettre lors de ces Jeux Olympiques. C’est juste incroyable. On ne s’en rend toujours pas compte, surtout quand on voit des gens vous dire qu’ils ont pleuré devant la télé quand j’ai marqué. C’est beaucoup d’émotions.
Quand nous disons qu’être champion olympique change notre vie pour toujours, c’est effectivement le cas.
Qu’est-ce que l’arrivée d’Antoine Dupont a changé dans cette équipe de France 7 ?
Cela a changé beaucoup de facettes. Je pense que, déjà, en termes de médiatisation, le rugby à sept a explosé en popularité. Cela a changé le regard des arbitres et même de nos adversaires. Tout s’est bien passé pour nous. Et même pour nous, les joueurs, cela a créé une envie supplémentaire de se dépasser.
Quatre mois après votre titre et la fin des Jeux Olympiques de Paris, êtes-vous descendu de votre petit nuage ?
Nous ne redescendons jamais. Nous en entendons parler tout le temps, tous les jours. Quand nous disons qu’être champion olympique change notre vie pour toujours, c’est effectivement le cas. Je suis bien placé pour le savoir. Cela a changé l’apparence des gens, en particulier des jeunes. J’étais à leur place aussi, j’avais des idoles quand j’étais plus jeune. Maintenant, se faire dire que je fais partie de cette nation est incroyable. Dans tous les cas, les Jeux Olympiques sont quelque chose à vivre. Entrer dans le Village olympique, jouer dans un Stade de France plein… Il y a tellement de petites choses qui en font une histoire incroyable. Je pense que nous avons vraiment marqué l’histoire.
« Nous avons mis le 47 sur le toit du monde. Nous étions heureux d’avoir vécu cela ensemble »
Vous faisiez partie de la génération des Espoirs Agenais de Valentin Gayraud, Julien Lebian ou Clément Garrigues qui sont désormais titulaires avec le SUA. Suivez-vous toujours les résultats de votre club formateur ?
Oui, je suis toujours en contact avec mes anciens coéquipiers. C’est ma génération avec qui j’ai joué longtemps. Je suis très content pour eux. Qu’ils jouent un match après l’autre et s’amusent, c’est le principal.
Le SUA a également recruté l’ancien septiste Thibaud Mazzoléni qui avait été exclu de la sélection de France 7 avant les JO…
Nous avons vécu une belle aventure ensemble. Thibaud a connu quelques problèmes physiques au cours de sa carrière. Mais le fait d’avoir vécu ce championnat du monde à Madrid avec ce titre [des Sevens Series en juin 2024, NDLR]c’était incroyable aussi. Nous mettons le 47 sur le toit du monde. Nous étions heureux d’avoir vécu cela ensemble.
A l’intersaison, vous avez été transféré du SUA, en Pro D2, à l’Usap, en Top 14. Comment s’est passée votre arrivée dans ce nouveau club ?
C’est arrivé très vite. Mon objectif était de monter rapidement en XV. C’était déjà dans un coin de ma tête. Il a fallu que je fasse mes preuves à l’entraînement, et que je trouve mes nouvelles marques. J’ai vite fait le match, avec ma première feuille de match à Bayonne [1re journée, NDLR]. J’ai eu la chance et l’opportunité de jouer plusieurs matchs [6, dont 4 comme titulaire pour un essai, NDLR]Surtout rencontrer du public à Perpignan, jouer chez Aimé Giral, c’était juste incroyable. C’est une ferveur énorme. Je suis très heureux de pouvoir continuer les matches même si je suis blessé en ce moment.
L’équipe de France du XV est-elle un objectif ?
C’est toujours dans un coin de mon esprit. Après, je ne préfère pas faire de commentaire là-dessus. J’ai encore quelques marques à prendre au rugby.