participation en hausse, LFI dénonce des « irrégularités » locales

Avec 19,81% des votants à midi, la participation aux élections européennes a atteint un record dimanche, lors d’un vote que le Rassemblement national devrait largement dominer face au camp d’Emmanuel Macron, tandis qu’à gauche La France Insoumise a dénoncé une série de« irrégularités » locale.

La crainte d’un regain d’abstention semblait s’estomper à la mi-journée, avec un taux de participation en France métropolitaine en légère hausse par rapport aux 19,26 % enregistrés à la même période en 2019.

Le chiffre communiqué à 12h00 par le ministère de l’Intérieur atteint même « le niveau le plus élevé des élections européennes depuis celles au suffrage universel de 1979 »a souligné sur X Mathieu Gallard, directeur des études chez Ipsos.

La régularité du vote a toutefois été remise en question par plusieurs députés LFI, comme Hadrien Clouet à Toulouse et Farida Amrani dans l’Essonne.

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Participation en France à 12h / Valentin RAKOVSKY, Valentina BRESCHI, Sylvie HUSSON / AFP

Une contestation en temps réel encouragée par les dirigeants du mouvement, comme Mathilde Panot et Manuel Bompard qui ont appelé leurs sympathisants au signalement. “tous les dysfonctionnements”dans le sillage du leader Jean-Luc Mélenchon qui voulait que son parti “déclenche une commission d’enquête”.

Les électeurs rencontrés par l’AFP à la sortie des bureaux de vote ont, quant à eux, souligné l’importance de l’acte citoyen qu’ils viennent de poser. “Tous les votes sont nécessaires et celui-ci peut-être plus que les autres pour l’avenir”» a ainsi estimé Jacques Bastian, 68 ans, à Strasbourg.

« Défendre ses droits et ses idées doit rester un devoir »a également déclaré Ismaël Yousfi, 22 ans, à Hénin-Beaumont, où la chef du RN Marine Le Pen avait voté en début de journée.

« Référendum anti-Macron »

La plupart des têtes de liste se sont rendues aux urnes avant midi : Jordan Bardella (RN) à Garches dans les Hauts-de-Seine, l’écologiste Marie Toussaint à Bordeaux, François Xavier-Bellamy (LR) à Versailles, la macroniste Valérie Hayer à Laval ou Raphaël Glucksmann (PS-Place publique) à Paris.

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Un électeur avec ses chiens dans un bureau de vote à Nice, le 9 juin 2024 / Valery HACHE / AFP

Emmanuel Macron a attendu le début de l’après-midi pour voter au Touquet (Pas-de-Calais), non sans s’offrir au préalable un long bain de foule, avec quantité de selfies, d’autographes et d’accolades sous un grand soleil.

Dans les territoires d’outre-mer, dont certains ont commencé à se rendre aux urnes samedi, la participation est en baisse.

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En Nouvelle-Calédonie, des électeurs du quartier Magenta de Nouméa font la queue à l’entrée d’un bureau de vote pour les élections européennes, le 9 juin 2024 / Théo Rouby / AFP

En Nouvelle-Calédonie, la majorité des bureaux de vote ont ouvert, mais le vote s’est déroulé sous haute sécurité après les récentes émeutes et alors que les barrages routiers autour de Nouméa perturbent toujours la circulation.

Les Européens, “ici ce n’est pas le souci majeur, nous ne sommes pas concernés”a estimé Gaëtan Kohueinui, rencontré à un barrage indépendantiste.

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Les électeurs votent pour les élections européennes du 9 juin 2024 à Lyon / OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP

Au niveau national, les premières estimations des instituts de sondage seront connues à 20 heures, heure de fermeture des derniers bureaux des grandes villes.

Sur 38 listes, un record, au mieux sept d’entre elles semblent susceptibles de franchir le seuil des 5% requis pour obtenir des députés.

Dans tous les scénarios, la victoire semble promise à Jordan Bardella qui est en tête des sondages depuis des mois et pourrait faire grimper de près de dix points son score 2019 déjà élevé (23,34%).

L’ensemble des listes d’extrême droite pourrait approcher les 40 % et conquérir des électorats jusqu’alors réticents, retraités ou cadres.

Surfant sur sa popularité à coup de selfies et de vidéos sur les réseaux sociaux, la tête de liste RN a fait de l’élection un « Référendum anti-Macron ».

« Guerre des gauches »

En face, la majorité a tenté de débusquer le « Frexit caché » du RN. Mais la liste conduite par Valérie Hayer, eurodéputée sortante peu connue, a glissé d’environ 15% des intentions de vote. Signe de sa difficulté à mobiliser l’électorat pro-européen d’Emmanuel Macron.

Le chef de l’Etat, qui a multiplié ses interventions dans la campagne jusqu’à son interview télévisée jeudi soir lors des commémorations du Débarquement, n’a donné aucune idée quant aux conséquences qu’il compte tirer des résultats.

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Dissolution, remaniement, coalition avec les Républicains ? Tenté de reporter ses décisions à l’automne, après les Jeux olympiques, M. Macron passera la nuit électorale à l’Elysée, entouré de conseillers. Il n’est pas exclu qu’il rassemble également les leaders du camp présidentiel.

Les macronistes espèrent au moins conserver la deuxième place, contestée par la liste PS-Place publique de Raphaël Glucksmann, qui devrait enregistrer une nette progression par rapport à 2019.

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Électeurs dans les isoloirs d’un bureau de vote à Nice, le 9 juin 2024, pour les élections européennes / Valéry HACHE / AFP

L’avance du social-démocrate sur Manon Aubry sera également scrutée de près. La candidate LFI, pendant la campagne, a accusé son concurrent de ” trahir “ l’alliance de gauche Nupes signée en 2022 et qui a explosé à l’automne dernier.

Jean-Luc Mélenchon compte sur une campagne marquée par des éclairs de soutien à Gaza pour tenter de mobiliser un électorat jeune et dépasser les sondages le situant autour de 8,5 % (contre 6,31 % en 2019).

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Une femme vote pour les élections européennes, le 9 juin 2024 à Paris / Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP

Les écologistes pourraient en payer le prix « guerre de la gauche », donné autour de 5%-6%. Le Parti communiste, dirigé par Léon Deffontaines, aura beaucoup de mal à atteindre les 5 %.

A droite, malgré quelques sorties notables, François-Xavier Bellamy aura du mal à dépasser les 8,48% en 2019, ce qui a ouvert une crise au sein du parti.

 
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