La compagnie de bus marseillaise Azur Evasion explique avoir doublé la capacité de ses autocars.
Les gens viennent plus souvent en Espagne pour les cigarettes, la nourriture et la viande
Avec un Pouvoir d’achat réduit, ces Marseillais sont prêts à avaler les kilomètres pour économiser de l’argent en allant en Espagne. Même si Marc n’achète plus de marques en France, face à la hausse des prix, il a choisi de prendre le bus pour faire ses courses.
Je n’achète plus de marques en France
Avec une inflation pointant à 4,9% en 2023, ces habitants des Bouches-du-Rhône parcourent périodiquement plus de 700 kilomètres (39 euros l’aller-retour) pour défendre leur pouvoir d’achat comme l’explique Priscilla sur RMC, la jeune femme avait l’habitude de se rendre à La Jonquera (Catalogne) : «Si on compte les péages, les frais d’essence, avec la voiture c’est trop cher. Depuis l’inflation, nous venons plus souvent acheter des cigarettes, de la nourriture et de la viande. ».
Le trajet dure au total 10 heures aller-retour mais c’est bien rentabilisé (un trajet à Marseille)
La jeune femme indique qu’elle économise 40% par rapport à ses achats en France : «Je prends l’exemple du pain de mie, ici en Espagne c’est 1,59 euros pour 500g, chez moi je paie 2,20 euros pour 200g», confirme-t-elle.
Ce sont des produits que je n’achète pas en France car trop chers
Un autre auditeur se dit habitué à ces déplacements, et pour cause : «Je remplis 5 grands sacs de courses, contre seulement 2 de l’autre côté de la frontière pour le même prix. J’ai pris) des bouteilles d’huile pour la famille, du savon, tout ce qu’il faut. Ce sont des produits que je n’achète pas en France car trop chers. Cela me fait économiser environ 700 euros par mois« .
Cela prouve que les Français font des calculs très compliqués (UFC Que Choisir)
Le directeur de l’observatoire de la consommation UFC Que Choisir, Grégory Caret, trouve inédit de parcourir autant de kilomètres : «On sait que les frontaliers se rendent régulièrement en Espagne mais cela reste surprenant”, souligne-t-il tout en poursuivant : “Cela prouve que les Français font des calculs très compliqués (…) Ce n’est même pas pour économiser mais pour remplir leur panier. »…
