Des chercheurs déploient une forêt connectée en Abitibi-Ouest

Des équipements à la fine pointe de la technologie permettront aux chercheurs de transmettre en temps réel des données sur la forêt boréale directement aux laboratoires de la Forêt d’enseignement et de recherche du Lac Duparquet, en Abitibi-Témiscamingue.

Un premier projet de recherche de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) visant à évaluer l’impact des changements climatiques sur la végétation se déploie dans cette nouvelle forêt connectée.

Les travaux ont débuté l’automne dernier avec l’acquisition et l’installation d’une tour télescopique rétractable. Et le déploiement d’équipements de pointe se poursuit sur le terrain.

mètres», «texte»: «Nous avons installé les premiers capteurs sur les arbres. La tour est déjà déployée et nous installerons des capteurs sur la tour le mois prochain. Ensuite la tour sera élevée jusqu’à son niveau final qui est d’environ 25 mètres”}}”>Nous avons installé les premiers capteurs sur les arbres. La tour est déjà déployée et nous installerons des capteurs sur la tour le mois prochain. Ensuite la tour sera élevée jusqu’à son niveau final qui fait environ 25 mètresexplique Fabio Gennaretti, professeur au campus Amos de l’UniversitéUQAT et membre de l’Institut de recherche forestière.

Le professeur Fabio Gennaretti explique les travaux de Marc-André Lemay pendant que le professionnel de recherche branche les appareils sur le boîtier qui transmettra les données.

Photo : Radio-Canada / Martin Guindon

Titulaire de la Chaire de recherche du Canada en dendroécologie et dendroclimatologie liées à la morphologie et à la croissance des arbres. Il dirige ce travail ses collègues Miguel Montoro Girona et Valentina Buttò duUQAT.

Des chercheurs de l’Université Laval et de l’étranger sont également impliqués, tout comme le Service de recherche forestière du ministère des Richesses naturelles et des Forêts. La Forêt connectée Abitibi-Ouest est financée conjointement par le MRC Abitibi-Ouest et le Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies.

>>>>

Ouvrir en mode plein écran

Des équipements permettant de collecter et de transmettre des données en temps réel seront bientôt installés sur la tour rétractable.

Photo : Radio-Canada / Martin Guindon

Capturer des données météorologiques

La tour peut donc s’élever jusqu’à 30 mètres, mais les chercheurs estiment qu’à 25 mètres, elle sera capable de survoler la canopée, la couche supérieure d’une forêt. Les plus hauts sommets se situent à environ 17 mètres du sol.

Les instruments qui seront installés sur la tour permettront de capter les flux météorologiques issus de la forêt sur un rayon d’un peu plus de deux kilomètres.

Il y aura des équipements pour mesurer les gaz et des anémomètres pour mesurer les vents en trois dimensions. Il y aura également des pyranomètres qui mesureront le rayonnement solaire.

Une citation de Fabio Gennaretti, professeur à l’UQAT

Il y aura différentes caméras au sommet de la tour, des caméras visibles, mais aussi des caméras thermiques qui pourront donner la température de la cime des arbres en temps réel.précise M. Gennaretti.

Et ces données seront transmises directement aux laboratoires de la Forêt d’enseignement et de recherche du Lac Duparquet.

kilomètres en ligne droite. Et nous avons vérifié qu’en effet, avec les transmissions radio, nous sommes capables de transférer nos données directement à la station, où nous pouvons les analyser en temps réel », « texte » : « Nous sommes en train de mettre en place un système de communication radio. car les laboratoires de la Forêt d’enseignement et de recherche du Lac Duparquet sont à environ trois kilomètres en ligne droite. Et nous avons vérifié qu’en effet, grâce aux transmissions radio, nous sommes capables de transférer nos données directement à la station, où nous pouvons les analyser en temps réel”}}”>Nous sommes en train de mettre en place un système de communication radio car les laboratoires de la Forêt d’enseignement et de recherche du Lac Duparquet sont à environ trois kilomètres en ligne droite. Et nous avons vérifié qu’en effet, grâce aux transmissions radio, nous sommes capables de transférer nos données directement à la station, où nous pouvons les analyser en temps réel.souligne Fabio Gennaretti.

Début du widget. Ignorer le widget ?

Fin du widget. Revenir au début du widget ?

Créer une sécheresse

Ce printemps, une équipe de l’Institut de recherche forestière travaille sur le terrain afin de tout préparer pour ce premier projet de recherche.

Pour comprendre les impacts des changements climatiques sur la forêt boréale, les chercheurs étudieront les effets de la sécheresse sur une espèce de conifère, l’épinette noire, et sur une espèce de feuillus, le bouleau blanc. Ils ont choisi pour l’étude une plantation d’épinettes noires âgée d’environ 35 ans.

>>>>

Ouvrir en mode plein écran

Lors de notre visite, l’équipe installait des toitures qui empêcheront la pluie d’atteindre le sol autour de certaines épinettes noires et bouleaux blancs.

Photo : Radio-Canada / Martin Guindon

Simon Filiatrault, technicien de laboratoire et d’instrumentation, et Louis-Philippe Charest, technicien du campus Amos duUQATconstruire des toits qui protégeront les cimes d’un certain nombre d’arbres.

Ces toits empêcheront la pluie d’atteindre le sol et donc, nous simulerons une sécheresse sur certains arbres, tandis que d’autres arbres seront maintenus dans des conditions contrôlées. Nous comparerons ensuite les réponses des arbres en condition de sécheresse avec les arbres qui restent en condition témoin.dit Fabio Gennaretti.

>>Simon Filiatreault scie du bois en forêt sous l'œil vigilant de Louis-Philippe Charest.>>

Ouvrir en mode plein écran

Simon Filiatrault (devant), technicien en instrumentation, et Louis-Philippe Charest, technicien au campus d’Amos, s’affairent à construire les toitures qui protégeront le sol de la pluie pour le projet de recherche.

Photo : Radio-Canada / Martin Guindon

Mesurer les impacts

Les chercheurs surveilleront les impacts de la sécheresse sur la croissance des arbres sous le toit et compareront les données avec celles recueillies sur les arbres non protégés de la pluie. L’équipement permettra de connaître en temps réel la productivité de la parcelle forestière qui sera observée.

Le chercheur Marc-André Lemay et Elena Barocci, une stagiaire italienne à la maîtrise, s’affairent à installer des instruments dans la forêt connectée.

Nous avons différents capteurs installés sur les arbres. Nous disposons de dendromètres qui mesurent les variations radiales toutes les demi-heures. Ainsi, ce que l’on peut voir avec ces capteurs, ce sont tous les cycles quotidiens de contractions et d’expansions de l’arbre. Nous pouvons convertir cela en déficit hydrique de l’arbre et aussi en croissance pendant la saison de croissance.explique le professeur Gennaretti.

>>Elena Barocci installe un dendromètre sur un arbre.>>

Ouvrir en mode plein écran

Elena Barocci, étudiante en master, installe un dendromètre qui pourra mesurer les variations radiales de l’arbre, ou son diamètre, toutes les 30 minutes.

Photo : Radio-Canada / Martin Guindon

D’autres capteurs seront installés pour mesurer les flux de sève, qui enregistrent la transpiration de l’arbre.

Nous corrélerons cela avec des capteurs micrométéorologiques tels que la température, l’humidité de l’air et l’humidité du sol.précise le chercheur.

Les changements climatiques

Dans cette première phase, le projet de recherche devrait donc permettre d’évaluer la résistance et la résilience des écosystèmes forestiers face au changement climatique.

L’une des préoccupations majeures est d’étudier l’impact du réchauffement climatique sur la croissance de nos forêts, rappelle Fabio Gennaretti. Ici, nous nous intéressons particulièrement à l’impact de la sécheresse. Nous pourrions alors comparer les réponses des différentes espèces.

>>Une tour de communication à proximité d'une forêt Duparquet.>>

Ouvrir en mode plein écran

La tour du pavillon Forêt d’Enseignement et de Recherche Duparquet recevra les données transmises par la forêt connectée, située à environ 3 kilomètres à vol d’oiseau.

Photo : Radio-Canada / Martin Guindon

On sait qu’avec le changement climatique, les feuillus pourront prendre plus de place dans les territoires. Nous souhaitons expérimenter sur le terrain si ces changements sont déjà présents et si nous constatons une croissance accrue des feuillus par rapport aux conifères.indique le professeur Fabio Gennaretti.

D’une durée minimale de trois ans, le projet pourrait ensuite se poursuivre dans le temps, en fonction de l’évaluation des premiers résultats.

Étant donné que la majorité de nos équipements sont facilement transférables ailleurs, nous pourrions également implanter un dispositif similaire dans un autre environnement.

Une citation de Fabio Gennaretti, professeur à l’UQAT

Ce dernier ajoute que d’autres expériences similaires ont déjà eu lieu, mais il estime que les conditions seront réunies dans ce projet pour obtenir des résultats encore plus précis.

Il y a encore des aspects logistiques de mise en place qui sont assez importants. Vous avez vu la construction des toits. Il y a toujours eu certains défauts qui ont empêché d’obtenir des résultats très significatifs. Nous avons pris note de tous les défauts d’autres expériences qui ont été réalisées ailleurs pour proposer des améliorations et avoir des enregistrements plus significatifs de ce que nous voulons étudier.souligne le chercheur.

Analyser des phénomènes courts

>>L'affiche indiquant la Forêt d'enseignement et de recherche du Lac Duparquet, à Rapide-Danseur.>>

Ouvrir en mode plein écran

L’affiche à l’entrée du chemin du Balbuzard qui mène à la forêt d’enseignement et de recherche du Lac Duparquet, à Rapide-Danseur.

Photo : Radio-Canada / Martin Guindon

Avec tous les capteurs qui seront en place, la Forêt connectée Abitibi-Ouest pourra également mesurer en temps réel les impacts d’événements météorologiques de plus courte durée.

jours, troisjours ou par semaine, et voyez quels sont les impacts cumulatifs d’événements comme les vagues de chaleur sur la croissance des arbres. Les dendromètres sont en place depuis une dizaine de jours et depuis une dizaine de jours, nous avons eu des changements de températures et de fortes pluies. Nous pouvons déjà voir tous ces changements, comment ils ont affecté les expansions radiales des troncs d’arbres », « texte » : « Nous parlons d’événements qui se produisent sur deux jours, trois jours ou une semaine, et voyons quels sont les impacts cumulés de des événements comme les vagues de chaleur sur la croissance des arbres. Les dendromètres sont en place depuis une dizaine de jours et ces dix derniers jours, nous avons eu des changements de températures et de fortes pluies. Nous pouvons déjà voir tous ces changements, comment ils ont affecté les expansions radiales des troncs d’arbres”}}”>Nous parlons d’événements qui se produisent sur deux jours, trois jours ou une semaine, et voyons quels sont les impacts cumulatifs d’événements comme les vagues de chaleur sur la croissance des arbres. Les dendromètres sont en place depuis une dizaine de jours et depuis une dizaine de jours, nous avons eu des changements de températures et de fortes pluies. Nous pouvons déjà voir tous ces changements, comment ils ont affecté les expansions radiales des troncs d’arbres.dit Fabio Gennaretti.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Les commerçants du centre-ville manifestent contre la piétonnisation du secteur
NEXT suivez la finale entre Carlos Alcaraz et Alexander Zverev