Le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, affirme que l’armée israélienne a tué 274 personnes lors du raid aérien de samedi qui a conduit à la libération de quatre otages détenus depuis le 7 octobre.
Le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, a déclaré dimanche qu’au moins 274 Palestiniens avaient été tués dans un raid aérien et terrestre israélien qui a libéré quatre otages israéliens détenus par le groupe islamiste.
Le même ministère a en outre indiqué qu’environ 700 personnes avaient également été blessées lors de l’opération de samedi.
Les Nations Unies et d’autres institutions et experts internationaux, ainsi que les autorités palestiniennes de Cisjordanie – rivales du Hamas – affirment que le ministère de Gaza a fait un effort long et de bonne foi pour rendre compte des décès dans les conditions les plus difficiles.
Le Haut Représentant des Affaires étrangères de l’Union européenne a indiqué pour sa part que “le bain de sang [devait] cesser immédiatement. »
L’opération militaire dans le centre de la bande de Gaza est la plus importante depuis le 7 octobre, lorsque le Hamas et d’autres militants ont pris d’assaut la frontière, tuant quelque 1 200 personnes et en prenant environ 250 en otages.
À Gaza, les médecins ont décrit des scènes d’horreur et de chaos alors que les blessés affluaient vers les hôpitaux voisins qui avaient déjà du mal à soigner ceux blessés suite aux intenses frappes israéliennes dans la région.
« Nous avons reçu toute la gamme des blessures de guerre, des blessures traumatiques, des amputations, des éviscérations, des traumatismes, des traumatismes crâniens, des fractures et, bien sûr, de grandes brûlures. » a déclaré Karin Huster de Médecins sans frontières, une organisation caritative internationale travaillant à l’hôpital des martyrs d’Al-Aqsa, l’un des établissements qui ont accueilli les morts et les blessés.
« Des enfants complètement gris ou blancs à cause du choc ont été brûlés. Beaucoup d’entre eux ne crient pas parce qu’ils sont sous le choc. ».
Une série de photos prises par l’Associated Press montre l’étendue des destructions israéliennes sur les bâtiments de la zone, ainsi que le nombre de personnes blessées, dont des enfants.
L’armée israélienne a déclaré avoir attaqué « menaces contre nos forces dans la région » et qu’un officier des forces spéciales avait été tué lors de l’opération de sauvetage.
Les Israéliens ont célébré samedi le retour de Noa Argamani, 26 ans, d’Almog Meir Jan, 22 ans, d’Andrey Kozlov, 27 ans, et de Shlomi Ziv, 41 ans, après que les forces israéliennes ont attaqué deux sites à la fois, sous le feu de l’ennemi.
La guerre israélienne à Gaza a tué plus de 36 700 Palestiniens, selon le ministère du Hamas, qui ne fait pas de différence entre civils et combattants dans ses décomptes.
Israël a également mené des raids sur des villes palestiniennes en Cisjordanie pour réprimer le militantisme, entraînant la mort d’environ 530 Palestiniens.
