Carcassonne. Accusé de violences sur sa femme et son bébé, il est finalement acquitté

Carcassonne. Accusé de violences sur sa femme et son bébé, il est finalement acquitté
Carcassonne. Accusé de violences sur sa femme et son bébé, il est finalement acquitté

l’essentiel
Vendredi 7 juin, un Castrais de 21 ans a été jugé devant le tribunal, pour répondre de violences sur sa compagne et son enfant de 10 mois. Mais c’était sans compter l’intervention de la plaignante, qui est revenue sur ce qu’elle avait déclaré…

Enfant, il a été victime de violences physiques et de violences sexuelles. Sa compagne, plus jeune, a également subi des violences. Elle est également sujette à des crises hystériques, et doit suivre un traitement pour les contenir. Tous deux ont été placés suite aux traumatismes familiaux qu’ils ont vécus, avant de finalement se rencontrer en avril 2022 et d’avoir un enfant, aujourd’hui âgé de 10 mois. La vie étant loin d’être un long fleuve tranquille, c’est au soir du 25 décembre 2023, jour de Noël, que Madame ira le 17 signaler avoir été victime de violences dans son domicile de la rue Voltaire, à Carcassonne. Au téléphone, elle pleure et indique avoir reçu des coups au ventre et dans le dos de la part de son compagnon. Elle ajoute que ce dernier s’est même montré violent avec leur enfant, le jetant sur le lit après l’avoir pris des mains. De l’hôpital, où elle sera examinée, elle reviendra ensuite avec un certificat médical faisant état de quatre jours d’ITT. Réentendue, elle a maintenu ses accusations tandis qu’il a continué de nier en garde à vue. Il a depuis été placé sous contrôle judiciaire…

Ce vendredi 7 juin, c’est dans ce contexte que Bryan, 21 ans, s’est présenté devant le tribunal pour répondre de « violences du conjoint, suivies d’une incapacité n’excédant pas huit jours »et de « violences sans incapacité sur un mineur par un ascendant ». Impressionné par la présidente Anne Nappez, il reste sur sa ligne de défense, expliquant que c’est sa compagne qui a recommencé ses attaques : « Elle se frappe et se met en danger. À chaque fois, je dois la forcer à terre. Je jouais à un jeu vidéo quand elle a commencé à se mettre en colère. Je ne lui ai pas dit de ne pas frapper, mais j’ai juste poussé dans la poitrine pour qu’elle ne prenne pas l’enfant… Ce n’est pas la première fois qu’elle se frappe, se scarifie. Une fois, elle a essayé de se jeter. du troisième étage. Contre toute attente, la plaignante s’est alors présentée à la barre pour dire qu’elle avait menti : « Ce jour-là, je n’avais pas pris mes pilules. C’étaient d’autres personnes (elle n’a pas voulu prononcer leur nom, NDLR) ce qui m’a obligé à porter plainte. Il ne m’a jamais frappé. Oui, il y a eu une dispute et de la colère de ma part. Quand je suis en crise, je me frappe et je peux tout exploser ! Il devait me contrôler. Il n’a pas jeté le bébé sur le lit, mais l’a simplement déposé… »

Dans l’intérêt de la plaignante, Me Elsa Laurens (avocat au barreau de Narbonne) n’a pas eu la tâche facile après les déclarations de son client. Elle a simplement dit que ” le contexte familial n’est pas sain pour ce petit garçon, et que ” ce dossier est compliqué à régler “. Cependant, « nous ne pouvons ignorer les marques observées sur le corps de mon client. Il y a un côté violent, au moins psychologique ! Pour le ministère public, la procureure Géraldine Labialle s’est réservée le droit de poursuivre le plaignant pour dénonciations calomnieuses. Ne sachant plus quoi croire dans cette affaire, elle a laissé au tribunal le soin de trancher. Pour la défense, Me Alexandra Vitrac a plaidé l’acquittement pour le tout, sachant que son client « essaie aujourd’hui de se remettre sur pied en travaillant, et qu’il bénéficie d’un suivi sous l’égide du juge des enfants ». Au terme de ses délibérations, le tribunal a finalement acquitté Bryan avec le bénéfice du doute.

 
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