c’est l’actualité pré-solstitielle des montres

GERALD GENTA : Dessiné par échinodermie…

Le rachat par Louis Vuitton (groupe LVMH) de la marque Gérald Genta a permis aux nouvelles générations de redécouvrir l’un des plus célèbres créateurs horlogers de la fin du XXe siècle. Il fut également l’un des créateurs les plus prolifiques de l’histoire de l’horlogerie : il aurait imaginé près de 100 000 modèles de montres – bien entendu, tous n’ont pas été créés – au cours de sa vie. Même si le chiffre est peut-être un peu exagéré, il donne une idée de la dimension de cette « œuvre » visionnaire qui inspire aujourd’hui le laboratoire de création Gentissima. Première création de cette équipe doux : une montre « Oursin », qui réinterprète un modèle original de 1994. Montre ou bijou, voire les deux : chacun décidera, mais cet échinoderme (la famille des oursins) reflète bien le talent de Gérald Genta pour échapper aux deux dimensions traditionnelles de l’horlogerie classique. On reconnaît l’inspiration marine de la montre, qui rappelle l’exosquelette d’un oursin, avec les « perles » qui ornent un boîtier de forme convexe (36,5 mm) sculpté dans un superbe titane mat. Une version joaillière associe l’or blanc des perles couronnées de diamants et la nacre d’un cadran rose. Menés par Mathieu Hegi, les créateurs de la Fabrique du Temps (Louis Vuitton) ont prévu une version encore plus rock’n’roll, avec des perles coniques en or jaune qui sont autant de « pointes » d’oursin disséminées autour du boîtier et sur le cadran. . Sous les cadrans guillochés ou facettés de ces trois variantes de l’Oursin, un mouvement automatique « manufacture » (un calibre Elite emprunté à Zenith). Une démonstration impressionnante non seulement du savoir-faire des équipes affectées à la renaissance de la marque Gérald Genta, mais aussi du fantastique potentiel créatif du « réservoir » d’idées que Gentissima va pouvoir puiser dans les archives du créateur. Les prix ne sont évidemment pas très sympathiques (de 19 000 euros pour le modèle plus simple, en titane avec perles en or blanc, à 29 000 euros pour l’oursin en or rose avec perles serties de diamants), mais on est ici dans le superlatif d’un certain une extravagance parfaitement maîtrisée…

DELMA : Discrètement tentant…

Si ce n’est pas la marque la plus connue des maisons horlogères suisses, la signature Delma n’en est pas moins l’une des plus respectables de celles que l’on retrouve dans les vitrines des magasins. En témoigne cette Midland, collection qui vient de se relooker avec un nouveau boîtier (40,5 mm, étanche à 100 m, avec des finitions de surface intéressantes qui alternent entre brossé, satiné et poli), de nouvelles aiguilles et index délicatement cannelés, encore plus luminescents. (Super-LumiNova), un nouveau bracelet idéalement intégré au boîtier et de nouvelles couleurs de cadran guilloché (blanc, noir, saumon, vert et plusieurs bleus). Sous ces cadrans, un mouvement automatique suisse de belle facture (trois aiguilles et date). Le meilleur pour la fin : 1 250 euros pour la version automatique et 690 euros pour la version quartz). Que demander de plus à une montre à usage quotidien pour laquelle n’importe quelle autre marque plus célèbre facturerait trois ou quatre fois plus cher ?

BOMBERG : Culturellement alternatif…

C’était une marque (suisse) de mauvais garçons généralement pas très suisse qui aimait les crânes (calaveras), les tatouages ​​et tous les marqueurs rebelles de la culture motard, rock’n’roll et autres disruptions. Bomberg tend à standardiser, comme le démontre la nouvelle collection Bolt-68 Racing, avec des chronographes au dixième de seconde qui allient le style vibrant des voitures de course vintage et les bandes de couleurs de l’esthétique. course automobile. Différents partenariats sportifs attestent de la solidité de cette nouvelle tentation automobile par Bomberg. On aime le style original des poussoirs de ces chronographes (à midi) déclinés en cinq versions, surtout quand on sait que les boîtiers de ces chronographes peuvent facilement se détacher de leurs bracelets en silicone pour se transformer en montres de poche, à la fin de leur chaîne : même dans une phase d’apaisement esthétique, une marque alternative se devait de proposer des façons alternatives de porter ! Bomberg, c’est un tout autre monde, dont les habitants sont reconnaissables aux montres qui ornent leurs poignets…

SEIKO : Classiquement efficace…

Une des meilleures alternatives aux « plongeurs » consacrés comme icônes de la spécialité reste le Prospex Marinemaster de Seiko, un modèle lancé en 1965 et qui est aujourd’hui devenu un grand classique des montres de plongée. Ce boîtier en acier de 39,5 mm offre un mouvement automatique à la fiabilité mécanique irréprochable et à l’étanchéité à 200 m, en plus de différentes options de cadran, dont cette version très rafraîchissante, mais très efficace dans la pénombre de la plongée. en été (comptez quand même 3 400 euros pour l’emporter avec vous lors de vos loisirs). Seiko est une forme d’assurance pour ses qualités d’endurance, et même de réconfort puisque personne ne vous coupera le bras pour vous le voler – ce qui n’est pas le cas d’icônes trop connues pour ne pas tenter de malhonnêteté. On appréciera entre autres la finesse de cette construction, aussi à l’aise en ville que sur les pontons.

HERBELIN : Carrément féminin…

La série Cap Camarat est l’une des collections les plus emblématiques de la famille française et maison indépendante Herbelin. La nouvelle série carrée nous permet de mettre en valeur un véritable « touche française » féminin dans le carré, même si cette « Square Dame » – pourquoi le dire dans un franglais bizarre ? – un look parfaitement musclé et teinté d’une touche de virilité qui plaira à tous les poignets ! Profitez-en : la mode revient aux boîtiers un peu moins ronds et un peu plus carrés [c’est une constante horlogère : en temps de crise, quand les affaires tournent moins rond, les montres se refont une santé dans le carré !]. Au programme, un boîtier en acier de 30 mm x 30 mm, étanche à 100 m, avec un bracelet à maillons métalliques parfaitement intégré à ce boîtier, un cadran « champagne rose » élégamment strié de lignes horizontales, des vis sur le cadran qui assurent une touche vintage, un mouvement électronique suisse (Ronda) garanti plus de quatre ans de fonctionnement régulier sans remontage et un prix singulièrement accessible (moins de 580 euros). Si vous cherchiez une montre facile à porter pour cet été, du bureau à la plage, vous l’avez trouvée avec cette Cap Camarat qui n’a pas de raison d’avoir honte de son fier « Made in France ». En prime, une touche vintage esprit années 70, à la pointe des tendances mode actuelles…

BON À SAVOIR : en vrac, en bref et en toute liberté…

•••• AUGARDE : nous savons par l’Ancien Testament que David a parfois raison contre Goliath. Une nouvelle manifestation devant la cour d’appel de Paris vient de le rappeler. La jeune marque française indépendante Augarde a lancé, à la fin des années 2010, une série de montres jugée un peu trop proche de celles de Panerai (groupe Richemont, numéro trois mondial de l’horlogerie de luxe), qui avait attaqué en justice l’équipe Augarde. en 2020. Normalement, l’affaire était perdue d’avance pour le « petit Français ». Sauf que les juges français ont estimé en première instance que les droits de propriété intellectuelle revendiqués par Panerai étaient tout sauf convaincants et cohérents. Jugement confirmé en appel, et même aggravé puisque Panerai est privé des droits de propriété en cause : les modèles Radiomir et le cadran 3-6-9-12 que Panerai revendiquait comme patrimoine identitaire sont donc libres de droits, Augarde pouvant poursuivre pour vendre ses montres mode très colorées. Un revers inquiétant pour Panerai, mais aussi pour de nombreuses marques de luxe dont les marqueurs génétiques ne reposent généralement plus sur des bases juridiques très solides…

•••• LE PIRATE : le vrai nom de cette marque française indépendante, récemment relancée par Jean-Sébastien Coste, est Le Forban Sécurité Mer. C’est en effet l’une des marques emblématiques de l’horlogerie française dans les années 1960 et 1970 : elle équipait alors certaines unités de l’armée et de la marine française. Nouveauté début 2024, un chronographe dédié au 80e anniversaire du Débarquement de Normandie : son nom de baptême, Omaha, est entendu comme un hommage aux jeunes soldats américains morts sur les plages de Normandie. L’évocation est servie par le style de la montre, de taille raisonnable (39 mm), étanche à 50 m et surtout joliment conçue (cadran soleil vert sous glace saphir bombée, double compteur style « panda », index et aiguilles dorés). , lunette gravée dans les mêmes tons). Une étoile entourée d’un drapeau tricolore rappelle le drapeau américain sur le cadran, une autre étoile décorant le fond du boîtier, sous laquelle on retrouvera un excellent mouvement automatique japonais Seiko. Le prix est également hautement symbolique : 1 944 euros pour l’édition actuelle (cadran noir) et 2 144 euros pour les 44 montres de la série limitée (cadran vert). ci-dessous). Ces chronographes Omaha sont encore disponibles en souscription sur le site pendant quelques jours Le pirateavec une livraison prévue pour la fin de l’été…

• LES MONTRES QUOTIDIENNES

Toute l’actualité des marques, des montres et de ceux qui les fabriquent est disponible chaque jour dans Montres et bijoux professionnelsmédia d’information horlogère depuis 2004…

 
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