Libreville, dimanche 10 novembre 2024 (Info Gabon) – Le chercheur et professeur d’université a expliqué les raisons qui l’ont poussé à voter oui au référendum constitutionnel du 16 novembre.
Samedi prochain les Gabonais sont appelés aux urnes pour choisir entre oui et non au référendum de 2024. Sur le terrain, la campagne bat son plein, les partisans du Oui et du Non multiplient les stratégies pour convaincre les électeurs, la mobilisation est totale.
Jean Delors Biyogue Bi Ntougou, ancien candidat à l’élection présidentielle de 2023, parcourt les villages pour expliquer aux gens pourquoi voter oui. Il invoque comme raisons les droits des citoyens, la justice politique et la séparation des pouvoirs.
« Je soutiens cette Constitution et appelle mes frères gabonais à un oui massif car elle concerne les droits garantis à tout citoyen gabonais. La nouvelle Constitution non seulement les renforce, mais donne également à chaque citoyen la possibilité de faire appel à la Cour constitutionnelle lorsque ses droits humains contenus dans le préambule sont violés par les autorités publiques », a indiqué Jean Delors Biyogue Bi Ntougou.
Selon lui, ce texte fondamental renforce également la justice politique, dans le sens où il confère des avantages et des droits concrets aux organisations politiques. Il n’est plus nécessaire de dire si quelqu’un a droit ou non à l’aide de l’État, tout est désormais clair.
« Désormais, l’opposition a un droit constitutionnel au financement. Cela signifie que le pouvoir en vigueur ne peut plus le violer. S’il ne la respecte pas, il saisira la Cour constitutionnelle et justice lui sera rendue », a-t-il ajouté, sans oublier la limitation du nombre de mandats présidentiels à deux, disposition bloquée, donc non révisable.
Biyogue Bi Ntougou voit aussi dans le nouveau texte l’espoir donné aux pauvres de pouvoir un jour diriger le pays, “car désormais il est interdit à un fils de remplacer son père à la tête de l’Etat gabonais”.
Les électeurs doivent voter Oui, selon lui, également en raison du rapport de force entre le pouvoir exécutif représenté par le Président de la République et le pouvoir parlementaire. Si le premier peut dissoudre le second, le second peut aussi le révoquer à tout moment « si le président de la République exerce abusivement son pouvoir ».
Dans son enseignement, Jean Delors Biyogue Bi Ntougou met en avant la matérialisation de l’indépendance de la justice tant souhaitée par tous. « La nouvelle Constitution prévoit clairement que le juge n’est soumis qu’à l’autorité de la loi », a-t-il poursuivi avant de conclure que le président de la République ne nomme plus le président de la Cour constitutionnelle, ni le président du Sénat ni le président de la Chambre des représentants. l’Assemblée Nationale.
Ces dispositions sont des éléments essentiels qui devraient amener les électeurs à voter oui le 16 novembre.
FIN/INFOSGABON/SM/2024
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