Alimentée par les dépenses militaires de l’État, l’inflation reste élevée en Russie

Alimentée par les dépenses militaires de l’État, l’inflation reste élevée en Russie
Alimentée par les dépenses militaires de l’État, l’inflation reste élevée en Russie

C’est l’une des conséquences de l’économie de guerre mise en place par Vladimir Poutine pour financer ses projets d’expansion et de « défense de la souveraineté russe ». Tirée notamment par les dépenses publiques en faveur de l’industrie de l’armement et de ses sous-traitants, la hausse des prix a officiellement atteint 8,2% au 3 juin, bien au-delà de l’objectif des autorités de 4%. . Par ailleurs, la réduction du marché russe, fermé à de nombreux pays depuis la guerre en Ukraine, exerce une pression sur les prix des marchandises.

En conséquence, la banque centrale russe (BCR) a annoncé vendredi qu’elle maintiendrait son taux directeur à 16 % pour tenter de contenir l’inflation. La Banque de Russie (BCR) a une nouvelle fois estimé vendredi qu’il n’était pas souhaitable de baisser son taux directeur. Le taux avait été relevé à plusieurs reprises entre l’été et la fin 2023. En jeu, la sauvegarde du pouvoir d’achat des Russes, déjà mis à mal par la batterie de sanctions occidentales suite à l’annexion de la Crimée puis à l’invasion de l’Ukraine.

“Le retour de l’inflation à l’objectif nécessitera une période de maintien de conditions monétaires strictes dans l’économie beaucoup plus longue que prévu en avril”a indiqué la BCR dans un communiqué.

L’institution monétaire a également déclaré “n’exclut pas de relever son taux directeur lors de sa prochaine réunion” prévu pour fin juillet.

La banque centrale veut un marché plus ouvert

Dans son communiqué, la BCR a supprimé ses prévisions d’inflation pour 2024.

Dans ce contexte, la cheffe de la BCR, Elvira Nabioullina, a appelé jeudi à « garantir l’ouverture de (l’) économie » Russe, et ça “malgré les sanctions” Occidental.

« Le développement de l’investissement dans l’économie est une nécessité »a-t-elle insisté lors du Forum économique international de Saint-Pétersbourg (SPIEF).

Les sanctions ont largement exclu la Russie du système financier international et mis fin à la plupart de ses partenariats avec l’Occident dans le secteur énergétique.

Le Kremlin a cependant réussi à contourner bon nombre de ces restrictions en développant des liens commerciaux avec ses partenaires, comme la Chine. Mais, face à la menace de sanctions américaines et européennes, de nombreux acteurs économiques de ces pays ont réduit ou arrêté leurs transactions avec la Russie.

« L’épuisement du modèle de croissance »

Dans le même temps, les commandes militaires ont explosé pour soutenir l’assaut en Ukraine, stimulant la croissance russe et augmentant les salaires dans le secteur privé, sur fond de pénurie de main d’œuvre.

Le patron de la Sberbank, première banque russe, German Gref, a toutefois mis en garde vendredi contre un système jugé “vulnérable”.

CONTRE« est lié au fait que l’argent du budget et des banques est dirigé vers le marché de consommation, les biens ne deviennent pas plus abondants et leurs prix augmentent »a-t-il déclaré en marge du SPIEF.

« Ainsi, la productivité du travail n’augmente pas, elle diminue même. C’est l’épuisement du modèle de croissance actuel”a prévenu le chef.

(Avec l’AFP)

 
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