Il s’agit d’un projet majeur pour la mairie de Briare, le futur groupe scolaire de la commune doit voir le jour à la rentrée 2027elle comprend l’école élémentaire centrale et l’école maternelle Marcel Gaime, situées au centre-ville, ainsi que l’école Gustave Eiffel, située au sud de la commune. Ce nouveau groupe scolaire sera implanté sur un terrain de 13 800 mètres carrés, dans le quartier nord, avec près de 300 élèves impliqués.
Au début du mandat de Pierre-François Bouguet, maire de Briare, le projet prévoyait seulement la création d’un restaurant scolaire rattaché à la cuisine centrale, mais le projet a évolué face aux problèmes qui s’accumulent dans les trois établissements : « Nous avons pris cette décision car les bâtiments de ces trois établissements sont vétustes, avec des problèmes de sobriété thermique et énergétique, auxquels s’ajoutent les problèmes de circulation et de sécurité autour des écoles » explique Valérie Vicherat, première adjointe au maire de Briare, chargée des finances, « Avec la construction de ce groupe, nous allons au-delà des problèmes qui ne peuvent pas toujours être résolus par la rénovation et, de plus, nous rapprochons les étudiants du collège puis de toutes les activités sportives et culturelles.
C’est cette évolution du projet qui dérange certains habitantsdont le collectif Des idées pour Briare, qui s’est mobilisé ce samedi 9 novembre devant l’école Gustave Eiffel, puis place de la République, près de 250 personnes étaient rassemblées. “Ce groupe scolaire n’était pas inclus dans le programme et n’a pas fait l’objet de consultation” déplore Gabriel Denizot, membre du collectif et enseignant à l’école Gustave Eiffel, « On est passé d’un projet à 2 millions d’euros à un projet à 12 millions d’euros qui va bientôt faire éclater tous les budgets. On nous dit que rénover ou reconstruire un établissement coûte trop cher, mais est-ce qu’on y a pensé ? Non, même pas. L’urbanisme doit être pensé sur le long terme.
Ce projet coûte 12 millions d’euros (hors taxes), avec trois millions d’euros de subventions de l’Etat, trois millions d’euros d’autofinancement et un prêt de six millions d’euros. « Évidemment, une école n’est pas un projet sur 10 ans, elle vit entre 50 et 100 ans. Éviter un investissement important sous prétexte qu’il a un coût, au détriment des économies futures, est « aussi un manque de vision » indicates Valérie Vicherat, « Il y aura un prêt mais, à long terme, il y aura des réductions des factures d’énergie et des coûts de fonctionnement de l’ordre de 200 000 euros par an. C’est suffisamment important pour que ces investissements s’avèrent rentables à long terme. Et au final, nous souhaitons toujours répondre au défi du confort de travail des étudiants et des enseignants.
« L’école est un enjeu local majeur pour nos quartiers »
Le cas de l’école Gustave Eiffel cristallise certaines tensions car c’est l’établissement le plus éloigné de ce nouveau projetavec la peur de porter un coup à la vie du quartier. « J’ai deux jeunes enfants et je n’ai pas de voiture, je ne me vois pas traverser toute la ville avec une poussette » dit Léa. De son côté, Claire craint pour le suivi des étudiants : “C’est une proximité indispensable pour les échanges entre enseignants et parents, l’école est un des derniers bastions de la fonction publique sur place, les élèves seront les premiers touchés.” La mairie assure que les parcours scolaires seront adaptés en conséquence, et que ce projet s’inscrit dans un autre projet, plus global, de requalification du quartier du Clos des Buchets. “qui a été construit dans les années 1960 et n’attire plus autant de monde qu’avant.” says Valérie Vicherat.
Une réunion publique a eu lieu le mois dernier, mais beaucoup ont exprimé leur volonté d’entrer en concertation avec la mairiequi manquait depuis le début selon Aude, enseignante à l’école Gustave Eiffel. « Nous aurions aimé que tous les enseignants soient impliqués dans ce projet. Nous avons des choses à demander à la mairie et elle est capable de nous donner plein d’idées. Nous n’avons pas eu ce temps pour relativiser. appartement, pour échanger et envisager ensemble un bon enseignement.
Ce projet de groupe scolaire devrait être présenté au conseil municipal janvier prochain.