Avec la baisse de 1,1% du Cac 40 ce vendredi à 14h45, l’indice phare, à 7.951 points, affiche une nouvelle perte hebdomadaire, la quatrième consécutive. Le rapport officiel sur l’emploi aux Etats-Unis, dernier fait marquant de la semaine, n’a pas tenu ses promesses. L’économie américaine a créé 272 000 emplois non agricoles en mai, marquant une nette accélération par rapport aux 165 000 (révisés à la baisse de 10 000 unités) d’avril. Le consensus Bloomberg prévoyait 180 000 nouveaux emplois. A cela s’ajoute une inflation des salaires plus élevée que prévu, puisque le salaire horaire moyen a augmenté de 0,4% sur un mois et de 4,1% sur un an, alors que les marchés tablaient respectivement sur +0,4% et +3,9%. Le taux de chômage, au lieu de se stabiliser comme prévu à 3,9%, s’est établi à 4%.
A New York, les contrats à terme sur indices sont passés dans le rouge, le S&P 500 reculant d’environ 0,3%. Les réactions sont plus sensibles sur le marché obligataire, où le rendement de l’obligation américaine à dix ans s’envole de 14 points de base à 4,42% et son équivalent allemand s’élève à 2,62%.
Graphique des rendements du Trésor à dix ans. Ensemble de faits.
Au lendemain du verdict de la Banque centrale européenne (baisse des taux d’un quart de point mais hausse des prévisions d’inflation en 2024 et 2025), plusieurs responsables de l’institution ont tenu à dire qu’il fallait désormais faire preuve de patience et de prudence. compte tenu de la persistance des pressions inflationnistes, notamment en termes de salaires. ” Les pressions sur les prix intérieurs restent fortes, a déclaré le président de la banque centrale lettone, Martins Kazaks. Le marché du travail est tendu et le taux de chômage est faible, ce qui maintient une pression à la hausse sur les salaires. « . Les traders ont réduit leurs prévisions sur l’ampleur de l’assouplissement de la BCE à seulement 33 points de base pour le reste de l’année, dopant les rendements des obligations européennes.
Accueil mitigé aux nouveaux objectifs financiers de Rexel
Du côté des entreprises, Euroapi recule de 15,7%. L’ancienne filiale de Sanofi, très endettée, a décidé de se faire accompagner par un agent ad hoc dans les discussions concernant le financement à moyen et long terme de son projet de transformation stratégique Focus-27.
Atos, désormais en baisse de 0,6%, a gagné jusqu’à 5,2% au cours de la séance. L’homme d’affaires tchèque Daniel Kretinsky a formulé une nouvelle offre de restructuration, rendue publique hier par le groupe de services numériques.
Rexel est stable (-0,18%) après avoir présenté de nouveaux objectifs financiers à moyen terme moyennement appréciés par les analystes, dont certains estiment que les prévisions de croissance organique auraient pu être plus ambitieuses.
Pour sa première séance de bourse, Exosens, spécialiste des capteurs de haute technologie pour la défense et le nucléaire, gagne près de 17% à 23,31 euros, contre un cours d’introduction de 20 euros.
