Difficile de ne pas remarquer l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des épisodes de pluie qui s’abattent sur Paris en raison du changement climatique. Et la capitale n’est pas au bout de ses peines. Selon les derniers rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), ces phénomènes devraient s’accentuer dans les années à venir.
Ne serait-ce qu’au mois d’octobre, Paris subit le passage de la tempête Kirk (70 mm d’eau furent enregistrés en vingt-quatre heures, un record inégalé depuis 1920), puis, à peine une semaine plus tard, jusqu’à 35 mm en une heure. versé sur l’asphalte. La chute d’un arbre a même tué un homme dans le 19e arrondissement.
Développer les bons réflexes
Pour préparer au mieux sa population à cette fatalité, la municipalité a imaginé un programme de « résilience » pour Paris face aux risques (inondation, pandémie, attentat, cyberattaque, canicule…) qui sera voté lors du prochain Conseil de Paris en 2017. mi-novembre. .
Ce plan de 50 actions concrètes vise à « développer la culture du risque, c’est-à-dire la connaissance des risques locaux et des réflexes à adopter en cas de crise, et à renforcer l’entraide locale entre Parisiens », explique Pénélope Komitès, adjointe au maire de Paris. chargé d’innovation, d’attractivité et de résilience. Il prévoit par exemple la mise en place d’un plan « très chaud » pour protéger les personnes dans la rue en cas de canicule et la création d’un « campus résilience ».
Concernant le risque inondation, un exercice pourrait avoir lieu en avril 2025. « Tous les Parisiens seront invités à des réunions dans les mairies d’arrondissement, avec accès à Internet, pour leur expliquer quel comportement attendre de chacun en cas d’inondation. “Inondation”, a déclaré à l’AFP la maire de Paris Anne Hidalgo (PS).
Les autorités “sont prêtes, avec des plans et des exercices réguliers sur la Seine, mais j’aimerais qu’on puisse sensibiliser la population parisienne, lui donner la capacité d’agir en s’informant et en se formant”, a-t-elle ajouté. .
En expliquant par exemple qu’en cas d’inondation « il ne faut pas descendre dans son parking pour sortir sa voiture, car c’est là que l’on est coincé », alors que de nombreux parkings souterrains ont été complètement inondés à Valence et dans sa région. en Espagne, endeuillée par des inondations historiques.
Exercice de crise in situ
Un « exercice de crise in situ » simulant une crue de la Seine, en lien avec la préfecture de police, est prévu, a indiqué la mairie. Les Parisiens seront également sensibilisés aux mesures visant à « améliorer la résilience de leur habitat », tandis que la municipalité réalisera « des aménagements expérimentaux pour réduire le ruissellement urbain ».
Dans le même esprit, la Ville de Paris a adopté depuis 2018 un plan « Parispluie » pour mieux gérer les eaux pluviales et limiter les inondations en augmentant notamment leur capacité de stockage avec la construction de bassins.
Autre solution sur laquelle travaille déjà la municipalité : la déshydratation des sols, en remplaçant le bitume par de la terre et de la végétation. La mairie a également mis en place un « zonage pluviométrique » qui devrait « être renforcé et simplifié » en 2025. Cette carte définit les espaces à drainer « selon la nature du sous-sol ».