À quels porte-bonheurs les skippers normands s’accrochent-ils pour réussir leur course en solitaire ?

À quels porte-bonheurs les skippers normands s’accrochent-ils pour réussir leur course en solitaire ?
À quels porte-bonheurs les skippers normands s’accrochent-ils pour réussir leur course en solitaire ?

Louis Duc, Manuel Cousin et Charlie Dalin sont les trois skippers normands qui prendront le départ du Vendée Globe le dimanche 10 novembre 2024. Tous espèrent terminer la course grâce à leurs talents de navigants… et potentiellement l’aide de quelques transporteurs. le bonheur, embarqué.

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Trois mois seuls en mer, 45 000 kilomètres à parcourir avec leur voilier, sans escale à terre et sans assistance : participer au Vendée Globe est une aventure.

Même si les courageux skippers impliqués comptent parmi les meilleurs marins du monde, certains misent sur un peu plus que leurs compétences de marins pour boucler l’emblématique course au large ou, mieux, inscrire leur nom au palmarès.

Tous les marins sont superstitieux», s’amuse Manuel Cousin qui, comme les deux autres skippers normands, Charlie Dalin et Louis Duc, prendra le départ du 10e edition of the Vendée Globe on November 10 in Sables-d’Olonne.

Déjà engagé dans le Vendée Globe 2020, Manuel Cousin a parcouru toutes les mers du monde. Toujours avec Madeleine. Le premier doudou de sa fille ne quitte plus le navigateur normand lors des courses à la voile.

Cette petite pieuvre rayée est mon porte-bonheur. Elle a parcouru autant de milles nautiques que moi», confie en souriant le skipper de 55 ans, qui accueillera un autre animal à bord du voilier « Coupe de Pouce ».

J’aurai aussi avec moi une petite hermine. C’est la mascotte de l’Union Internationale de Biathlon (UBI). Cette peluche m’a été confiée par la marraine du bateau, Sylvie Becaert, championne du monde et double médaillée de biathlon.« .

Deux symboles qui peuvent paraître anecdotiques, mais pas pour le Rouennais Manuel Cousin.

Quand nous traversons des moments compliqués en mer, nous nous accrochons à ce que nous pouvons. Et notamment à ces petits porte-bonheurs intimistes, qui rappellent ceux qu’on aime.

Manuel Cousin

Skipper du Vendée Globe 2024

Un point commun partagé par le finisher du Vendée Globe 2020 (23e place) avec son compatriote Charlie Dalin, grand favori à la victoire dans ce 10e edition.

J’aurais avec moi un poulet en laine que ma femme m’a offert il y a 10 ans. C’est une petite breloque de quelques grammes. Cela ne rendra pas le bateau trop lourd.“, jokes the experienced Norman sailor, who will sail aboard his Imoca Macif Santé Prévoyance.

Fortement sollicité par le grand public et les médias au village de la compétition depuis le 19 octobre, Charlie Dalin s’est immergé pendant quelques jours dans l’ambiance enivrante de l’avant-course.

Le public rencontré au village du Vendée Globe était extraordinaire. Certains m’ont dit « cette fois c’est la bonne ». Ce partage est génial», confie celui qui se souvient de la désillusion de 2020, lorsqu’il avait franchi la ligne d’arrivée le premier, sans remporter la victoire finale (elle est revenue à Yannick Bestaven grâce à l’indemnisation dont il a bénéficié pour avoir secouru Kevin Escoffier).

Déterminé et habitué à jouer les premiers rôles dans les courses au large, Charlie Dalin connaît la recette du succès. Alors cette année encore, il se livre au même rituel qu’en 2020.

La semaine avant le départ du Vendée Globe, je m’isole de l’effervescence des Sables-d’Olonne en rentrant chez moi. Et je travaille la météo avec quelqu’un qui me soutient jusqu’au dernier moment», confie Le Havre, qui ambitionne de devenir le 9e navigateur pour pouvoir écrire « vainqueur du Vendée Globe » sur son CV.

A son retour au port vendéen, la semaine du départ, Charlie Dalin embarquera les dernières affaires personnelles dont il aura besoin. Notamment des rations alimentaires. “J’ai changé mes habitudes cette année. En 2020, j’ai eu un terrible cassoulet industriel pour Noël. Là, je vais m’amuser cette fois. je vais me cuisiner une queue de homard», s’amuse le skipper normand, qui prendra quelques photos de ses proches dans son espace de vie à bord du voilier.

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Charlie Dalin accrochera quelques photos de ses proches dans le salon de son bateau, pour le Vendée Globe 2024.

© GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE / MAXPPP

C’est toujours sympa pendant la course quand mon regard se pose sur des images de ma femme et de mon enfant», confie le Normand, impatient de reprendre la mer après avoir «démystifié l’épreuve il y a quatre ans« .

Louis Duc, quant à lui, découvrait pour la première fois la frénésie de l’épreuve, en tant que skipper en lice. “C’est un peu comme la Route du Rhum, mais multiplié par 100. J’apprécie les moments au village, sur le ponton, en essayant de garder la tête froide», commente le solide cherbourgeois qui «je ne veux pas poser trop de questions» à l’approche de l’événement.

Versez “rester concentré», le Normand, qui s’est battu pour être au départ du Vendée Globe avec un 60 pieds entièrement rénové, n’attache que peu d’importance à un quelconque élément extérieur à la course.

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Le skipper normand Louis Duc lors de sa sixième participation à la transatlantique Jacques Vabre en 2021.

© Bernard Le Bars

Je ne suis pas fétichiste. J’essaie de limiter toutes les photos, messages, peluches. Ça m’énerve», raconte Louis Duc, qui a malgré tout glissé un Louis doré sous le mât de son navire pour lui porter chance lors des longues traversées.

Celui qui se définit comme «un grand rêveur“, ne veut pas être confronté à des objets qui lui rappelleraient des êtres chers.”Cela me ferait penser à autre chose qu’à la course. Alors qu’il faut vraiment que je sois en mode course dès le départ et vigilant sur la sécurité. Parce que je ne veux pas décevoir tous les gens qui ont travaillé sur ce bateau et qui m’ont dit qu’ils étaient fiers de me voir au départ de cette course mythique. Et puis, avec la technologie, je peux contacter les gens que j’aime quand je veux, pour un petit mot« .

>Louis Duc, à bord de son Imoca
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Louis Duc, à bord de son Imoca

©DR

Concentration et rigueur seront donc les maîtres mots du skipper pour réaliser le seul rêve qu’il s’engage à garder en tête pour les trois prochains mois : «Je veux absolument finir la course. C’est un rêve d’enfant. Et puis, finir sous 80 jours avec ce bateau dérivant serait extraordinaire. Mais ce ne sera pas facile« .

Avec ses compétences en navigation et un peu de chance, il y a de l’espoir.

 
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