Emmanuel Macron annonce l’envoi d’avions Mirage 2000 en Ukraine et la formation de « 4 500 militaires »

Emmanuel Macron annonce l’envoi d’avions Mirage 2000 en Ukraine et la formation de « 4 500 militaires »
Emmanuel Macron annonce l’envoi d’avions Mirage 2000 en Ukraine et la formation de « 4 500 militaires »

C’est l’annonce de la soirée. Invité de l’émission du 20 heures de TF1 et de France 2, à l’issue d’une journée de commémorations pour le 80e anniversaire du Débarquement en Normandie, Emmanuel Macron a franchi une nouvelle étape dans l’aide apportée par la France à l’Ukraine. Après les munitions, après les chars, cette fois, ce sont les avions de chasse.

“C’est en France qu’on va former les pilotes”

“Demain, nous allons annoncer de nouvelles coopérations et annoncer la session des Mirage 2000-5, qui sont des avions de combat français”, a annoncé le chef de l’Etat, qui souhaite également “lancer un programme de formation pour” les pilotes ukrainiens, qui seront ” formé cet été. Cela prend 5 à 6 mois. C’est en France que nous formerons les pilotes. Les livraisons pourraient être effectuées d’ici « la fin de l’année »

S’il ne dit pas pour l’instant « le nombre » d’avions, ce transfert se fait de la même manière que « nos partenaires le font avec les F 16 ». L’idée d’envoyer des avions en Ukraine était dans les tuyaux depuis des mois.

« Nous ne sommes en aucun cas en guerre contre la Russie »

“Nous ne voulons pas d’une escalade de la guerre et nous ne sommes en aucun cas en guerre contre la Russie et son peuple”, a rappelé le chef de l’Etat, mais “nous aidons les Ukrainiens à résister”.

Une annonce qui intervient alors que le président ukrainien, Volodomyr Zelensky, est en France. Il était présent ce jeudi lors des commémorations. Puis il s’adressera à l’Assemblée nationale ce vendredi et sera reçu à l’Elysée.

« Former 4 500 soldats ukrainiens et les équiper, les entraîner, leur fournir des munitions et des armes »

Autre annonce : « Former une brigade », avec la volonté de « former 4 500 soldats ukrainiens et donc de les équiper, les entraîner, leur fournir des munitions, des armes, qui leur permettront de défendre leur sol », précise-t-il. . “Nous franchissons une nouvelle étape” en matière de formation, explique le locataire de l’Elysée.

En revanche, il n’y aura pas d’entraîneurs militaires français sur le sol ukrainien. Au moins pour l’instant. « Pourquoi l’exclureions-nous ? » demande le Président, fidèle à son ambiguïté stratégique. “Il ne doit pas y avoir de tabou sur le sujet”, prévient Emmanuel Macron, “mais il ne s’agit pas d’entraînement en zone de combat.” Il soutient qu’envoyer des officiers français entraîner des soldats ukrainiens « en zone libre, à l’ouest de l’Ukraine », ne serait pas à ses yeux un facteur d’escalade. Il souligne au passage qu’« aujourd’hui, nous avons des compatriotes en Ukraine. Ce ne sont pas des soldats, ce sont des civils.

“La meilleure façon de ne pas intervenir sur le terrain, c’est d’aider les Ukrainiens à se défendre”, réagit le sénateur LR Cédric Perrin.

Des annonces bien accueillies par le président de la commission sénatoriale des Affaires étrangères, de la défense et des forces armées, le sénateur LR Cédric Perrin. « Il faut aider les Ukrainiens, et la meilleure façon de ne pas intervenir sur le terrain, c’est d’aider les Ukrainiens à se défendre », réagit le sénateur du Territoire du Belfort. Mais il tempère l’effet de ces annonces sur les avions : « Pour moi, il n’y a pas de nouveau poste. C’est la position actuelle. Certains pays ont déjà fait don de F 16. Les Pays-Bas l’avaient annoncé. Il n’y a rien d’extraordinaire derrière ça », minimise Cédric Perrin.

Il souligne au passage « que les Mirage 2000-5 arrivent en fin de vie, pour beaucoup d’entre eux. C’est comme si quand on offrait des AMX-10 RC, ce n’était pas du matériel très récent. Et en combat, le F 16 ou le Mirage 2000 ne sont pas forcément au niveau des avions de quatrième ou cinquième génération d’en face.

Pour le président de la commission, « la question qui se pose, c’est la réachèvement, c’est-à-dire comment va-t-on remplacer ces avions ? Il y a un sujet concernant nos armées. Nous allons nous déshabiller donc nous devons nous rhabiller. Reste ensuite la question des munitions. C’est un vrai sujet. Nous n’avons pas de chiffre astronomique», prévient-il.

Quant au risque d’escalade avec la Russie, Cédric Perrin ne le craint pas. “Comme d’autres pays ont déjà annoncé qu’ils faisaient don d’avions, il n’y a aucune raison pour que la Russie réagisse différemment de nous”, estime le sénateur LR.

“Défendre l’Ukraine, c’est se défendre nous-mêmes”, déclare le socialiste Patrick Kanner

Même soutien de principe de la part du président du groupe PS au Sénat, Patrick Kanner. « Au fond, je partage entièrement l’idée selon laquelle défendre l’Ukraine signifie se défendre nous-mêmes. Je suis totalement opposé à toute tendance qui reviendrait à dire qu’en négociant maintenant, nous calmerons les appétits de l’ogre russe”, soutient le sénateur du Nord, pour qui “il faut continuer à aider l’Ukraine et que les armes arrivent à temps”. à l’heure “.

Alors à l’envoi du Mirage 2000, « il n’y a pas de problème. Ensuite, les cibles ukrainiennes doivent être des cibles militaires. Cela nécessite également une maîtrise technique.

Soutien évidemment aussi de François Patriat, à la tête du groupe des sénateurs macronistes. “Le fait qu’il dise ce soir, à la veille d’une rencontre avec Volodymyr Zelensky demain matin, “nous entendons vos demandes”, il a raison de le dire et donc de donner des Mirages et de former les gens.” Pour le sénateur Renaissance, « le Président est dans son rôle ».

 
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