Que sait-on du Français arrêté en Russie, accusé d’espionnage ? – .

Que sait-on du Français arrêté en Russie, accusé d’espionnage ? – .
Que sait-on du Français arrêté en Russie, accusé d’espionnage ? – .

Les autorités russes ont annoncé l’arrestation d’un ressortissant français à Moscou, sans préciser son identité.

Il s’agit pourtant d’un chercheur de 48 ans et collaborateur d’une ONG suisse.

Il est accusé d’avoir collecté des informations sur les activités militaires russes qui pourraient être utilisées contre la sécurité du pays.

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Plus de deux ans de guerre en Ukraine

A travers un communiqué, relayé sur son site Internet et sur le réseau Telegram, la Commission d’enquête de la Fédération de Russie a annoncé ce jeudi l’arrestation à Moscou d’un « citoyen de la République française ». Une action justifiée par le fait que cet homme est « soupçonné de collecter des informations sur des activités militaires » Les Russes.

Consultant pour une ONG suisse

Sans jamais prononcer le mot « espionnage », cette agence russe justifie néanmoins l’arrestation du Français par des motifs de cette nature. « Une procédure pénale » fut ainsi ouvert : « selon les enquêteurs, depuis plusieurs années, les accusés […] a effectué une collecte ciblée d’informations dans le domaine des activités militaires et militaro-techniques de la Fédération de Russie ». Les informations qui auraient été recueillies, poursuit la commission d’enquête russe, “pourrait être utilisé contre la sécurité de l’État”.

La vidéo de l’arrestation a été diffusée parallèlement à cette annonce. Le Français semble se trouver à la terrasse d’un café lorsqu’il est interpellé par les forces de l’ordre locales. Sur les images, son visage est flou. Dans les heures qui ont suivi l’annonce de cette arrestation, l’agence de presse russe TASS a cependant fourni une série d’éléments, dont l’identité précise de cet homme de 48 ans. Prénommé Laurent (TF1info ne relaye pas son nom pour des raisons de sécurité), il travaille comme conseiller auprès d’une ONG suisse, la « Centre pour le dialogue humanitaire ». Ce dernier, contacté par LCI, a également confirmé cette arrestation.

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“Nous travaillons pour obtenir plus de détails sur les circonstances” de ces événements, souligne l’organisation, ajoutant faire tout son possible pour obtenir une libération. L’ONG se présente comme une structure impartiale et indépendante, agissant avec un rôle de médiation dans le contexte des conflits.

S’appuyant sur l’article du Code pénal russe invoqué par la justice russe, les observateurs soulignent que le Français risque potentiellement cinq ans de prison.

Spécialiste de la Russie et de la Tchétchénie

Le quadragénaire français, docteur en philosophie et expert de la Russie, a notamment travaillé sur le conflit tchétchène. Depuis 2014, il occupe son poste de conseiller auprès de l’ONG suisse.

Le Figaro souligne que l’intéressé a travaillé au début de sa carrière à Tachkent (Ouzbékistan), « au sein de l’Institut français d’études d’Asie centrale ». Par la suite, à partir de 2001, il a travaillé pour le compte de l’OTAN, au sein du bureau du conseiller du secrétaire général pour les affaires d’Europe centrale et orientale. Doctorant à l’Institut d’études politiques de Paris, il a consacré une partie de ses recherches à la Tchétchénie, mais a également enseigné les relations internationales. Et ce, au sein de différentes universités, comme l’Institut d’État des relations internationales de Moscou ou l’American Higher School of Business, située en Suisse, non loin de Lausanne.

L’institution qui a annoncé l’arrestation du Français, la Commission d’enquête de la Fédération de Russie, est parfois présentée comme la « Le bras judiciaire de Poutine ». Une agence en charge de dossiers sensibles, notamment de corruption, et à la tête de laquelle on retrouve un proche du président russe, Aleksandr Bastrykin. Cet homme, aujourd’hui âgé de 70 ans, fait partie des personnalités russes dont les avoirs ont été gelés suite au déclenchement du conflit en Ukraine.

Il est présenté par la France comme « responsable de graves violations des droits de l’homme en Russie, notamment d’arrestations et de détentions arbitraires ». Selon la Direction générale du Trésor, Alexandre Bastrykine «est responsable des campagnes de répression massives et systématiques organisées par le comité contre l’opposition russe (…). Le 29 décembre 2020, la commission a ouvert une enquête visant Alexeï Navalny, chef de file de l’opposition, l’accusant de fraude à grande échelle.

Ce jeudi soir, Emmanuel Macron a réagi à l’arrestation du chercheur français. « Un de nos compatriotes a été arrêté en Russie. Il travaille pour une ONG suisse qui mène un travail de diplomatie et de dialogue. En aucun cas, ce n’était quelqu’un qui travaillait pour la France. », a insisté le chef de l’Etat. Néanmoins, “il bénéficiera de toutes les protections protocolaires” d’utilité dans un tel scénario, précise-t-il.


Thomas DESZPOT

 
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