Depuis mercredi, 132 maisons ont été détruites et 88 endommagées par les flammes dans les collines du nord-ouest de Los Angeles, en Californie, rapporte CNN. L’incendie de forêt s’est rapidement intensifié en raison des vents violents et d’une humidité extrêmement faible.
Dans ces conditions, difficile pour les pompiers de lutter contre les flammes. 10 000 personnes ont dû être évacuées. Dustin Gardner est le chef des pompiers du comté de Ventura, ici. Actualités NBC. « Les buissons brûlent, l’herbe brûle, les haies brûlent, les champs brûlent, les bâtiments brûlent. L’incendie s’étend dangereusement vite. Ce n’est pas un de ces incendies où l’on peut attendre et rester chez soi. Vos maisons ne peuvent pas être remplacées par vos vies.dit-il.
Devant sa maison partie en fumée, raconte le Los Angeles TimesMaurice Kerr, 68 ans, habitant de Camarillo, un quartier huppé et prisé des personnes âgées, se dit reconnaissant d’avoir pu s’en sortir vivant avec sa femme. Il attend désormais que son coffre-fort, encore en feu après l’incendie, refroidisse pour pouvoir récupérer son passeport et ses montres.
La Californie est un Etat régulièrement sujet aux incendies, rappelle le journal local. Entre 1996 et 2021, la superficie des zones brûlées en été dans le nord et le centre de l’État a quintuplé. Un phénomène que les scientifiques attribuent au changement climatique, ajoute le Los Angeles Times.
Le gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom, un fervent opposant à Donald Trump, note CNNappelle les législateurs à convoquer une session extraordinaire avant l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, afin de sauvegarder les politiques progressistes de l’État, notamment en matière de changement climatique.
Donald Trump menace depuis au moins 5 ans de priver la Californie de fonds pour les catastrophes si l’État n’arrête pas sa politique environnementale, rappelle Politique. Une manière de séduire les agriculteurs de la Vallée Centrale, analyse le journal politique. Lors de sa campagne en septembre, souligne le New York Timesle milliardaire pour qui le réchauffement climatique est un « canular », avait prévenu : s’il est élu président, il suspendra l’aide fédérale pour lutter contre les incendies de forêt en Californie, si le gouverneur Gavin Newsom n’accepte pas de détourner davantage d’eau vers les terres agricoles de l’État, plutôt que de le laisser se déverser dans l’océan Pacifique, une mesure environnementale mise en place pour protéger les espèces menacées.
Une nouvelle journée de violences post-électorales au Mozambique
« Pneus brûlés, barricades, gaz lacrymogènes et foule au centre de Maputo »titre Carte du Mozambique. Note de la police et des soldats de l’armée Club of Mozambique, est venu disperser les milliers de manifestants rassemblés dans la capitale à l’appel du principal opposant Venâncio Mondlane, qui a dénoncé les résultats des élections générales du 9 octobre.
Cette journée de « libération du Mozambique » a été présentée comme le point culminant de semaines de protestations depuis la victoire proclamée du Frelimo, le groupe à la tête du pays depuis près d’un demi-siècle. Les manifestations dans la rue ont été brutalement réprimées, affirment les manifestants. La police a utilisé des gaz lacrymogènes, mais aussi des balles en caoutchouc et des balles réelles pour disperser la foule, dénonce Cidia Chissungo d’Amnesty International, interrogée par SABC.
“C’est une marche pacifiqueHelton a dit Africanews. P.personne n’est venu ici avec des armes, les armes sont à la police. “La police ne peut pas faire ça, renchérit un autre manifestant, Belito. Nous marchons pacifiquement, nous ne sommes pas armés, nous ne vandalisons rien, mais la police est en train de tout gâcher. se lamente-t-il.
« Avec autant de morts dans les manifestations, qui restera-t-il pour gouverner ?s’interroge une femme âgée de la province de Gaza, dans les colonnes du quotidien Le pays. Elle rejoint de nombreuses autres voix appelant au dialogue pour mettre fin à la crise post-électorale, qui a fait au moins 20 morts, selon le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme.
Arseny Turbin, l’un des plus jeunes prisonniers politiques de Russie
En Russie, un adolescent pacifiste risque 5 ans de prison. Arseny Turbin n’avait que 15 ans lorsqu’il a été arrêté à l’été 2023. Il est l’un des plus jeunes prisonniers politiques de Russie, explique le journal. BBC. L’adolescent est accusé d’avoir rejoint la Légion pour la liberté russe, une unité paramilitaire composée de volontaires russes combattant pour l’Ukraine contre l’armée de Moscou. Cette unité est considérée comme une organisation terroriste par le Kremlin.
L’écolier de la ville de Livny, dans la région d’Orel, dans l’ouest de la Russie, a attiré l’attention des autorités pour des messages critiques à l’égard de Vladimir Poutine sur sa chaîne Telegram, Russie libre, alors qu’elle ne comptait que cinq abonnés, rappelle le journal d’opposition. Novaïa Gazeta.
L’adolescent nie toutes les accusations portées contre lui. Il admet avoir fait des recherches pour rejoindre la Légion, mais affirme n’avoir jamais postulé. Sa mère Irina, qui s’est confiée à la BBC, assure également qu’il est innocent.
Lors de son interrogatoire, en août 2023, aucun avocat n’était présent, déplore Irina. Elle estime que le FSB, les services secrets russes, a ajouté au rapport un aveu de culpabilité qu’Arsène n’a jamais fait.
Une semaine plus tard, il a été arrêté. Le garçon a passé plusieurs mois assigné à résidence en attendant son procès, avant d’être transféré dans un centre de détention de Moscou. En prison, l’adolescent a perdu 17 kilos selon sa mère. Il affirme également avoir été frappé par son compagnon de cellule, souligne Novaïa Gazeta.
Interviewés par la BBC, les professeurs d’Arsène ont dressé le portrait d’un jeune homme très intelligent et engagé politiquement, qui risque aujourd’hui de passer plusieurs longues années en prison pour un crime qu’il n’a pas commis. Jeudi, en appel, le tribunal a certes réduit sa peine de 5 ans, mais seulement de 24 jours.