Que feront les étudiants de deuxième année qui n’ont pas trouvé de stage ? – .

Que feront les étudiants de deuxième année qui n’ont pas trouvé de stage ? – .
Que feront les étudiants de deuxième année qui n’ont pas trouvé de stage ? – .

Le nouveau stage des élèves de seconde commence dans à peine 10 jours. Mais selon le SNPDEN (Syndicat national des personnels de direction de l’Éducation nationale) entre 30 et 50% des élèves n’ont pas réussi à trouver d’entreprise pour les accueillir. Une question taraude les lycées : que faire de ces élèves désœuvrés au milieu du mois de juin ?

Contacté, le ministère de l’Éducation nationale confirme que : «si un élève ne trouve pas de lieu d’accueil et ne bénéficie d’aucune dispense, il sera accueilli dans son lycée, selon les modalités propres à chacun.» L’institution propose aux jeunes de consacrer cette période à leur orientation. L’élève «pourra par exemple suivre des parcours en ligne de découverte des environnements professionnels proposés par l’ONISEP et y effectuer des recherches documentaires pour préciser ou parfaire son projet»précise-t-on rue de Grenelle. «Les établissements [sont] invités à accueillir les étudiants lors d’horaires dédiés, en lien avec les centres d’information et d’orientation et dans les CDI »indique enfin le ministère.

Un manque flagrant de personnel

Avec cette mesure, Gabriel Attal avait annoncé en octobre dernier vouloir “récupérer le mois de juin”. Concrètement, l’ancien ministre de l’Éducation nationale a voulu faire d’une pierre deux coups : empêcher les élèves de deuxième année de partir en vacances en juin et leur permettre de découvrir le monde du travail. Mais en interrogeant les chefs d’établissements on comprend que le ministère n’avait pas considéré que de nombreux lycées pouvaient se retrouver avec des dizaines de lycéens sans stage entre les mains. “C’est une mesure qui était censée soulager les lycées, et on va arriver exactement au résultat inverse”, s’exaspère Didier Georges secrétaire national du SNPDEN. Selon ce directeur d’un lycée polyvalent de Paris, la plupart des lycées n’auront pas le personnel nécessaire pour prendre en charge les élèves.

Durant cette période, enseignants et encadrants sont mobilisés pour corriger et encadrer le baccalauréat. se souvient Didier Georges. « Le ministère souhaite qu’on envoie ces étudiants au CDI mais qui va les encadrer là-bas ? Pour les bibliothécaires, le mois de juin est également tendu, c’est le moment où ils doivent ressaisir tous les manuels scolaires et faire l’inventaire. Ils ne pourront pas non plus surveiller des dizaines de jeunes.»

Les stagiaires doivent également être surveillés

Selon le Proviseur, la période sera d’autant plus compliquée que les établissements n’auront pas seulement à gérer les élèves qui resteront au lycée. « Il faudra aussi suivre ceux qui ont réussi à se faire une place dans une entreprise. Une fois les stages commencés, nous devrons les vérifier pour nous assurer que tout se passe correctement. souligne Didier Georges.

Pour le secrétaire national du SNDPEN, ces difficultés résultent d’un manque évident de préparation de la part du ministère. « L’idée de proposer des stages aux étudiants de deuxième année n’est pas mauvaise en soi, mais tous les organiser en ce moment est très compliqué, il aurait au moins dû anticiper davantage et nous laisser plus de temps pour mobiliser nos effectifs. Mais cela a été fait par la force, c’est dommage.»

 
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