La goutte d’eau qui a fait déborder le vase… Jeudi 7 novembre 2024, les diverses questions posées par Anne Danjou, élue issue de la minorité, ont progressivement haussé le ton au conseil municipal de Segré-en-Anjou Bleu (Maine-et-Loire) . Le sujet : les risques possibles d’inondation dans le futur lotissement de l’Impasse des Jardins à Sainte-Gemmes-d’Andigné (11 maisons) dont l’avant-projet a été approuvé le 22 février 2024. Pas du goût de la maire Geneviève Coquereau.
Anne Danjou et « le PPRI non modifié »
Comme elle l’a fait pour un autre projet de la rue du Pont de l’Argos, abandonné au printemps dernier, Anne Danjou a rappelé le plan de prévention des risques d’inondation (PPRI) dont « la cartographie n’est pas corrélée au risque réel. Il a fallu le modifier, vous l’a dit le préfet en 2023 (puis Pierre Ory)Je voulais vérifier, ce n’est pas le cas et c’est inquiétant. »
S’appuyant sur l’Atlas des zones inondables, l’élu de la minorité estime « seulement six des onze maisons » sont concernés. « Dans le contexte d’inondations que nous connaissons, il serait souhaitable de vérifier très sérieusement la compatibilité de l’implantation de ces six maisons avec le risque réel reconnu par le préfet d’Ory et les services de l’Etat. »
« Il ne reste qu’un seul lot dans une zone à faible risque »
Sur ce point, Geneviève Coquereau rappelle que si ces « a reconnu certaines incohérences entre l’Atlas réalisé en 2005 et le PPRI établi en 2008, de nombreux ajustements et une meilleure gestion ont été effectués par le SBO (Union du Bassin de l’Oudon) Depuis. Les Segréens sont les premiers spectateurs car il y a plein de maisons et garages qui ont été inondés en centre ville qui ne le sont plus inondés. »
Le maire insiste également sur le fait qu’en lien avec la DDT (Gestion départementale du territoire), des modifications ont été apportées au projet de lotissement. Notamment en repositionnant certains lots. «Des six qui étaient inscrits au PPRI et à l’Atlas en zone à faible risque, il n’en reste qu’un. Avec des mises en page constructibles. » A savoir, disposer d’au moins une pièce à l’étage avec une fenêtre (et non une ouverture sur le toit) et surélever les sols de 50 cm.
Après un échange quelque peu tendu entre les deux élus, Pascal Dousse, membre de la minorité, a tenté de calmer les débats. «Nous avons un risque identifié même s’il s’agit d’un petit danger. Bien sûr, nous n’obligeons pas les gens à acheter, mais nous prenons la responsabilité de dire que nous pouvons construire. »
Interrogé, Gilles Grimaud, 1est adjoint, a ensuite pris la parole pour résumer les propos du maire. Avant de mettre fin au débat et de clôturer le conseil.