ESPACE – Le vaisseau spatial Starliner de Boeing est-il compromis ? Deux nouvelles fuites d’hélium, en plus d’une déjà connue, ont été détectées en vol, alors que la capsule transportant deux astronautes de la NASA doit s’amarrer à la Station spatiale internationale (ISS) ce jeudi 6 juin.
Boeing Starliner : ses retards répétés pourraient lui valoir une nouvelle humiliation
“Deux des vannes à hélium concernées ont été fermées et le navire reste stable”a indiqué la NASA sur les réseaux sociaux, précisant que ces deux fuites ont été constatées “Depuis que le vaisseau est arrivé en orbite.”
Ce jeudi matin, la NASA a précisé que les responsables de la mission s’étaient réunis et avaient donné leur feu vert à l’amarrage du navire à la Station spatiale internationale, toujours prévu à 18h15, heure française. “Ils ont vérifié l’état du véhicule et continuent de surveiller” le taux de fuites, a-t-elle ajouté. Une conférence de presse est également prévue après l’amarrage du navire à l’ISS.
Boeing doit démontrer lors de ce vol d’essai que Starliner peut démarrer ses opérations régulières en toute sécurité. Le vaisseau spatial vide a déjà atteint l’ISS une fois en 2022, mais c’est la première fois qu’il transporte des astronautes. Butch Wilmore, 61 ans, et Suni Williams, 58 ans, se sont rendus chacun deux fois dans la Station spatiale par le passé et s’entraînent depuis plusieurs années pour cette mission.
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Mais son programme de développement a été entaché de multiples déceptions entraînant des années de retard.
Le 6 mai, cette mission tant attendue a été annulée quatre heures avant le décollage. Si le problème détecté à ce moment-là concernait la fusée Atlas V censée propulser le vaisseau dans l’espace, la NASA a alors détecté une fuite d’hélium sur Starliner. C’est pour cette raison que le vol a depuis été reporté à maintes reprises, la dernière fois quatre minutes avant le moment fatidique. Il a finalement été décidé de ne pas réparer cette fuite localisée sur l’un des propulseurs du navire car après analyse, la NASA l’a qualifiée de ” petit “ et a considéré que cela ne représentait aucun danger.
Pendant tout ce temps, Boeing a été battu par SpaceX, qui transportait déjà des astronautes vers l’ISS depuis 2020. Mais la NASA souhaite disposer d’un deuxième moyen de transport pour ne pas dépendre uniquement de SpaceX, mais aussi pouvoir gérer problèmes éventuels sur l’une des capsules ou situation d’urgence.
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