Pour assurer l’avenir du télescope spatial Hubble, l’agence spatiale américaine a validé un nouveau plan opérationnel. Désormais, l’engin ne s’appuiera plus que sur un seul gyroscope. Le second, toujours fonctionnel, sera gardé en réserve.
Le télescope Hubble traverse une mauvaise passe : un de ses gyroscopes ne fonctionne pas correctement. C’est gênant pour l’observatoire, car ses possibilités sont réduites. En 2009, lors de la dernière opération de maintenance, six gyroscopes ont été installés. Trois ne fonctionnent déjà plus. Et il y en a un quatrième qui déraille.
Les dysfonctionnements de ce gyroscope ont été de plus en plus nombreux ces six derniers mois, selon un point d’avancement de la NASA du 4 juin 2024. Malgré des resets pour restaurer le composant, la décision a été prise de changer de stratégie. Désormais, Hubble fonctionnera sur un seul gyroscope, tandis que le second, toujours opérationnel, sera gardé en réserve.
Hubble n’utilisera qu’un seul gyroscope à la fois
Hubble est capable de fonctionner sur un seul gyroscope sans que cela ne pose de problème insurmontable. L’agence spatiale américaine avait prévu cette éventualité il y a déjà vingt ans et, en 2008, le télescope a été brièvement confronté à cette situation. Durant sa période très dégradée, la qualité de l’observation scientifique n’a pas été affectée.
Cependant, nous devrons désormais faire face à des limites. Hubble aura besoin de plus de temps pour tourner et se verrouiller sur une cible. ” Il ” n’aura pas autant de flexibilité quant à ce qu’il pourra observer à un moment donné « . Enfin, l’observation d’objets en mouvement plus proches que Mars ne sera plus possible. Mais Hubble était rarement utilisé à cette fin.
Ces nouveaux enjeux ne pèsent rien comparé à l’intérêt de maintenir un observatoire encore fonctionnel dans l’espace. Il vaut mieux avoir un Hubble boiteux que pas de Hubble du tout. Ceci, même s’il ne peut pas indiquer ce qu’il veut, quand il le veut. Ou qu’il ne peut plus se déplacer avec la même aisance qu’avant.
” Ce changement permettra à Hubble de continuer à explorer les secrets de l’univers, sans que la majorité de ses observations en soient affectées. », souligne l’agence spatiale. À long terme, la NASA souhaite pouvoir encore compter sur son vénérable observatoire au moins cette décennie, et peut-être au cours de la suivante.
En attendant, Hubble continue de fonctionner en mode sans échec, actif depuis le 24 mai. La décision de passer à un gyroscope unique nécessite encore quelques jours d’évaluation et de reconfiguration de la machine ainsi que du segment sol. La reprise des activités scientifiques est espérée pour la mi-juin.
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