Un octogénaire a renversé un groupe de douze jeunes cyclistes âgés de 9 à 11 ans dans le centre-ville de La Rochelle ce mercredi 5 juin. Ce que l’on sait après ce drame.
Une « collision frontale » impliquant un groupe d’enfants à vélo et un automobiliste octogénaire, mercredi 5 juin à La Rochelle, a fait sept blessés, dont trois graves, ont annoncé les autorités, l’une des jeunes victimes étant hospitalisée en « extrême urgence ». « .
En début de soirée, tous les enfants étaient dans « un état médical stable », selon le dernier communiqué du procureur de la République de La Rochelle Arnaud Laraize.
Une petite fille hospitalisée en état « d’extrême urgence »
La plus gravement blessée, une petite fille qui faisait partie de ce groupe de douze enfants âgés de 7 à 11 ans inscrits dans un centre municipal de loisirs, a été évacuée par hélicoptère et hospitalisée à Tours en « extrême urgence », a ajouté le magistrat.
“Deux enfants en état d’urgence absolue”
Parmi les six autres blessés, “deux enfants sont en urgence absolue”, dont un évacué vers Poitiers, quatre autres ont été pris en charge à La Rochelle en “urgence relative” et deux d’entre eux, “légèrement blessés”, ont pu quitter les lieux. à l’hôpital en fin d’après-midi, selon le rapport du parquet.
Selon le secrétaire général de la préfecture de Charente-Maritime Emmanuel Cayron, « le bilan est très lourd. Notre priorité était de secourir les enfants, mais aussi de prendre soin de ceux qui n’étaient pas physiquement blessés mais très choqués par cet accident. La scène était pénible pour tous ceux qui la voyaient.
« À contre-courant »
Les faits se sont produits mercredi 5 juin vers 10 heures sur une avenue à double sens, proche du centre-ville et limitée à 30 km/h, alors que les enfants se rendaient à une course d’orientation dans un parc public. , dans le cadre d’un centre de loisirs.
Ils ont été heurtés « lors d’un choc frontal » par une Twingo jaune « venant à contresens » après s’être « brusquement décalée vers la gauche, sans raison apparente », a précisé le parquet, qui a ouvert une enquête pour blessures involontaires.
Les enfants étaient encadrés par deux animatrices
Les enfants, portant casques et gilets réfléchissants, étaient encadrés par deux moniteurs et « étaient habitués à se déplacer à vélo. Ils le font régulièrement», a précisé la mairie de La Rochelle.
Cette portion de l’avenue ne dispose pas encore de piste cyclable, selon la municipalité. « C’est prévu mais pas à ce jour », a déclaré Catherine Léonidas, première adjointe au maire.
“La dame a fait tout le long de la rue dans la voie de gauche à contre-courant, elle ne savait plus ce qu’elle faisait”, raconte Yann, un quadragénaire habitant l’avenue.
“Il y a eu quatre accidents en cinq ans”
“J’ai entendu le bruit de l’impact, j’ai entendu les cris”, a-t-il poursuivi. “Ce n’est pas la première fois que cela arrive, il y a eu quatre accidents en cinq ans sur cette avenue parce que les gens roulent trop vite.”
Le conducteur hospitalisé
Sur la chaussée, on a pu voir des casques de vélo abandonnés au sol, un gilet jaune fluo et des vélos emmêlés ou abandonnés sur place, pendant que les enquêteurs effectuaient des relevés.
“Le conducteur, âgé de 83 ans, a été contrôlé négatif à l’alcool et aux stupéfiants”, a précisé le procureur Arnaud Laraize dans un communiqué. Initialement placé en garde à vue, l’automobiliste a été transféré dans une « structure hospitalière spécialisée » et sa garde à vue levée « pour incompatibilité médicale ».
À la recherche d’éventuelles images de caméra
L’enquête a été confiée à la Direction interministérielle de la police nationale (DIPN) de La Rochelle, qui a commencé à interroger les témoins et à rechercher d’éventuelles images issues des caméras de surveillance.
Une quarantaine de pompiers et une trentaine de policiers ont été mobilisés, ainsi que sept ambulances et divers véhicules d’intervention. Une unité d’assistance médico-psychologique a été ouverte pour accompagner les familles.
Une cellule d’écoute mise en place
Ce jeudi 6 juin 2024, un accueil doit être organisé par le rectorat dans les trois écoles où sont scolarisées les victimes, avec des dispositifs de « cellule d’écoute ».
