Avec le retour de Trump, la Russie retrouve la confiance au 988e jour du conflit

Avec le retour de Trump, la Russie retrouve la confiance au 988e jour du conflit
Avec le retour de Trump, la Russie retrouve la confiance au 988e jour du conflit

Avez-vous manqué les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 minutes fait le point pour vous chaque soir. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et les résultats des combats, voici l’essentiel de ce jeudi, au 988e jour du conflit.

Fait du jour

Le retour de Donald Trump sur le jeu international, avec son intention de résoudre le conflit « en 24 heures », semble donner des ailes à la Russie. Non seulement elle intensifie ses bombardements contre l’Ukraine, mais elle a lancé ce jeudi, par l’intermédiaire de son chef du Conseil de sécurité, ce qui ressemble beaucoup à un ultimatum. «La situation sur le théâtre des hostilités n’est pas en faveur du régime de Kiev, l’Occident a le choix : continuer son financement [de l’Ukraine] et la destruction de la population ukrainienne ou admettre les réalités existantes et commencer les négociations», a expliqué Sergueï Choïgu lors d’une réunion, exhortant les alliés occidentaux de Kiev à entamer des négociations s’ils veulent mettre un terme aux attaques contre les Ukrainiens.

Ce message a été envoyé au moment même où les dirigeants occidentaux étaient réunis à Budapest, en Hongrie, pour un sommet de la Communauté politique européenne (CPE), à l’invitation du très russophile Viktor Orbán et en présence du président ukrainien.

Pour rappel, la Russie exige que l’Ukraine dépose les armes, cède cinq régions, renonce à son alliance avec l’Occident et à son ambition d’adhérer à l’OTAN.

Phrase du jour

« Certains d’entre vous ont exhorté l’Ukraine à faire des « concessions » à Poutine. C’est inacceptable pour l’Ukraine et suicidaire pour toute l’Europe. » »

L’avertissement lancé par Volodymyr Zelensky à Budapest aux dirigeants du camp occidental. Le président ukrainien a également appelé Américains et Européens à être « forts » et à « valoriser » leurs relations, malgré l’incertitude sur l’avenir que suscite l’élection de Donald Trump.

«J’ai parlé au président Trump […]ce fut une conversation productive mais, bien sûr, nous ne pouvons pas dire quelles actions spécifiques il entreprendra », a également indiqué le chef de l’Etat ukrainien.

Le numéro du jour

4. C’est le nombre de morts ce jeudi dans une série de frappes russes sur la ville méridionale de Zaporizhzhia. Trente-trois autres personnes, dont trois enfants, ont été blessées par ces bombes planantes qui ont touché un hôpital et des immeubles d’habitation, selon le gouverneur régional. “Il se peut qu’il y ait encore des gens sous les décombres”, ont indiqué les autorités.

Signe de l’intensification des bombardements russes, ce jeudi soir, une frappe sur le village de Mykolaivka, dans la région orientale de Donetsk, a également causé la mort de deux personnes et fait cinq blessés.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, la capitale Kiev a également été la cible d’une attaque « massive » de drones russes qui a fait deux blessés.

La tendance du jour

Comment convaincre Donald Trump de ne pas abandonner l’Ukraine ? Egalement présent à Budapest, le secrétaire général de l’Otan a choisi l’argument du rapprochement entre la Russie et la Corée du Nord. Le rôle de ces derniers « illustre la façon dont ces pays travaillent ensemble – la Chine, la Corée du Nord, la Russie et, bien sûr, l’Iran. Et cela constitue une menace croissante, non seulement pour les pays européens de l’OTAN, mais aussi pour les Etats-Unis », a insisté Mark Rutte.

Notre dossier sur la guerre en Ukraine

Pyongyang est accusé par l’Occident de fournir des quantités d’obus et de missiles à l’armée russe dans son conflit avec l’Ukraine, en plus des milliers de soldats envoyés sur le sol russe. “La Corée du Nord fait partie de la guerre en Europe”, a déclaré Volodymyr Zelensky. « La Russie doit payer pour cela. L’une des choses qu’elle fait est de fournir une technologie à la Corée du Nord, ce qui menace désormais l’avenir, le continent américain, l’Europe continentale, mais aussi nos partenaires de l’Indo-Pacifique », a-t-il déclaré. a ajouté le patron de l’OTAN, soulignant qu’il s’agissait d’une évolution « dangereuse ». Ce spectre nord-coréen suffira-t-il à faire changer d’avis Donald Trump ? Cette question est tout simplement vitale pour l’Ukraine.

 
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