Cette église contient-elle le corps d’un saint ?

Par

Yann Scavarda

Publié le

7 novembre 2024 à 17h42

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L’association «Le mystère de Quistillico» vient d’être fondée, en octobre 2024 Ha Saint-Guencommune de Guerlédan (Côtes-d’Armor). Son objectif ? « Manoir quistillique en évidence » : voici où une femme au charisme surnaturel est morte « en odeur de sainteté » : Catherine Danielelou.

Toujours, Estelle Nounoule président de cette association qui compte près d’une trentaine d’adhérents, ne s’en cache pas : « en ce qui me concerne, je suis athée ».

Un personnage hors du commun

Ce sont souvent des amis du patrimoine et des magnifiques sites détenus Laurence Dujardin et David Bourgeois: « Le Jardin Zen de Quistillico ».

Estelle Nanty, présidente de l’association “Le Mystère de Quistillic”. © Yann SCAVARDA

L’histoire de Catherine Daniélou est étroitement liée à celle de bienheureux Julien Maunoir (1606-1683), missionnaire jésuite breton, béatifié en 1851 comme « Apôtre de Bretagne ».

Il aurait prêché plus de 400 missions rurales dans toute la région et on lui attribue des milliers de conversions et guérisons miraculeuses.

Dans son ombre, une certaine Catherine Daniélou.

Ce Quimperoise il accompagne et précède parfois le Père Maunoir dans ses missions.

Accueil des enfants malades

L’association « Le Mystère du Quistillic » a pour objectif de mettre en valeur le manoir, son histoire et son environnement.
Le bâtiment ainsi placé sous le signe de Catherine Daniélou, porteuse présumée d’un charisme guérisseur, pourrait accueillir, « par exemple, des enfants malades pour leur permettre de se ressourcer. C’est justement le but », résume Estelle Nanty.
D’où un lien étroit avec l’association Rayon de soleil, qui vient en aide aux enfants malades.

Fils rejeté, femme battue

Ses biographes décrivent un enfance très malheureusemarquée par une mauvaise relation avec sa mère et le rejet violent de son beau-père. Elle devra plus tard faire face à la brutalité de son mari.

Catherine Daniélou aurait reçu, le Vendredi Saint 1640, le stigmatedu Christ sur la croix, ce qui est extraordinaire en soi, mais encore plus surprenant s’il s’agit d’une femme laïque.

Dans la pièce où est décédée Caterina Daniélou, un oratoire a été aménagé, meublé avec les bancs d’église déjà existants sur place. ©Yann SCAVARDA

Elle est morte d’épuisement, 4 novembre 1667 dans ce qui est aujourd’hui devenu l’oratoire du manoir Quistillico.

Baudouin Capelletrésorière de la toute nouvelle association « Le Mystère de Quistillic » raconte l’histoire de Catherine Daniélou dans cette vidéo :

« Mort en odeur de sainteté »

Selon des témoins de sa mort, son visage est devenu à ce moment-là radiantet coloré. Il le resta jusqu’à son enterrement, « en odeur de sainteté », selon la formule établie, cinq jours plus tard. l’église Saint-Guenoù son corps se trouve encore aujourd’hui.

Cinq jours après sa mort, le corps de Catherine Daniélou a été inhumé dans l’église du village de Saint-Guen (Côtes-d’Armor). ©Alessandro Da Silva

De là à démarrer l’enquête d’un procès béatification même dans la canonisation de Catherine Daniélou, il y a un grand pas que les membres de l’association « Le Mystère de Quistillic » ne se permettent pas de franchir.

Cependant, « la réponse que nous avons reçue à l’évêchéquand on évoquait le cas de Catherine Daniélou, c’était : »Il était tempsfais quelque chose ! », témoigne Estelle Nanty.

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