les vestiges du Débarquement menacés par l’érosion

les vestiges du Débarquement menacés par l’érosion
les vestiges du Débarquement menacés par l’érosion

Les plages du Débarquement ne sont pas à l’abri des conséquences du réchauffement climatique. Avec l’érosion et la montée des eaux, les 100 km de côtes normandes risquent de voir leur visage changer irrémédiablement.

Pointe du Hoc ou le port artificiel d’Arromanches. Certains sites emblématiques du Débarquement de Normandie sont menacés par le réchauffement climatique. C’est également le cas d’Utah Beach, où se trouve l’un des plus anciens musées de l’histoire du Débarquement.

Construit à l’endroit même où débarquèrent les troupes américaines, il est aujourd’hui menacé par l’érosion côtière.

« Depuis 2022, nous avons l’autorisation de remettre du sable. 7 000 m3 par an pour essayer de nous protéger », indique Charles de Vallavieille, maire de Sainte-Marie-du-Mont et responsable du musée d’Utah Beach, à BFM Normandie. .

Équilibre entre préservation et accessibilité

Alors pour conserver ces lieux de mémoire le plus intact possible, différentes solutions sont imaginées. « Nous pouvons mettre des fascines en place. Les petits morceaux de bois seront placés derrière les piquets pour faire un dessableur », explique Amélie Sanson, garde-côte du SyMEL (Syndicat Mixte Littoraux de la Manche).

« La dune va s’ensabler à nouveau et avec le temps elle revégétalisera. Pour essayer de reprendre de l’espace dans le milieu dunaire », ajoute-t-elle.

Et dans un lieu riche en histoire comme Utah Beach, le défi est de trouver un équilibre entre préservation de l’environnement et accessibilité publique. C’est entre autres la mission du conservatoire du littoral, propriétaire de près de 70 hectares de terrain autour de la plage.

« Par exemple, vous avez un petit chemin qui longe la dune donc si vous avez de l’érosion, on reculera le site. Nous sommes obligés de nous adapter aux effets du changement climatique sur certaines portions tout en permettant le passage des personnes », explique Isabelle Rauss, chef de projet au conservatoire.

La menace de la montée des eaux

Sur les autres plages du Calvados, la montée des eaux menace également les vestiges du débarquement. À tel point qu’ils pourraient être contraints de disparaître si la hausse des températures mondiales se poursuit.

Pour Benoît Laignel, coprésident du GIEC normand, « avec une trajectoire de 2,8°C, la montée du niveau de la mer est élevée, de 60 centimètres à un mètre. Tout dépend des mesures que nous mettrons en place dans les 10 prochaines années. »

A la Pointe du Hoc, la falaise a déjà été creusée de plus de 20 mètres depuis le débarquement en 1944.

Adrien Petiteau, avec Marine Langlois

 
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